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3 ANS ET DEMI DE PRISON…Le faux pilote Sénégalais, bourreau des cœurs condamné en Suisse

Le Sénégalais sans papiers et sans emploi qui se faisait passer, en Suisse, pour un commandant de bord de Swiss Air et qui a escroqué et «fait chanter» plusieurs femmes, a été condamné ce matin. Il prend trois ans et demi de prison en prison et une interdiction de sejour en Suisse pendant 12 ans.

DR Samba est le genre d’homme auquel on prêterait le bon Dieu sans confession. Charmeur, sympa, prévenant, généreux, redoutable dragueur et manipulateur, ce quadra très cultivé, qui résidait au Luxembourg où il a un enfant, sait gagner la confiance des femmes. Une fois, que ses victimes, essentiellement originaires d’Afrique, lui ont fait confiance, celui qui se prétend commandant de bord chez Swiss leur emprunte de l’argent prétextant un souci administratif passager. Ayant bien tissé sa toile, il parvenait généralement à entretenir des relations sentimentales et sexuelles avec ses futures victimes.

C’est là que les problèmes commencent, pour les femmes qui se croyaient dans une belle relation amoureuse. Samba révélait un visage hideux et odieux, alternant entre menaces, insultes et violence physique. Des victimes étaient filmées lors des ébats, parfois à leur insu. D’autres subissaient le chantage. Elles avaient le choix entre lui verser encore de l’argent sur un compte domicilié à l’étranger ou prendre le risque de voir les vidéos rendues publiques. Pour l’ensemble de son œuvre, Samba a été condamné vendredi à 3 ans et demi de prison et à une interdiction de séjour en Suisse pour une durée de douze ans. 

Circonstances atténuantes

Le Ministère public avait requis cinq ans de prison et l’expulsion de Suisse. Mais le Tribunal a retenu que dans certains cas, les plaignantes avaient donné leur accord lorsque Samba filmait leurs ébats. Et certaines accusations de vol n’ont pas pu être étayées.

Le tonitruant et imprévisible prévenu a encore fait parler de lui en envoyant un message à 4h du matin à la présidente du Tribunal pour lui dire qu’il la trouvait «nulle» et qu’il refusait d’assister à la lecture du jugement. Emprunté, l’avocat du prévenu s’interroge sur l’issue de la procédure, et sur un éventuel appel puisque son client ne veut plus être défendu par lui.

Toutinfo.net avec L’essentiel.lu