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LA CHRONIQUE DE MLD : Le temps du Sénégal

C’est incontestablement le temps du Sénégal ; Champion d’Afrique, présidence en exercice de l’Union africaine, Stade Président Abdoulaye Wade, sans doute un des plus beaux au monde…Et puis quoi d’autre ? Question existentielle : comment capitaliser toute cette conjonction d’astres favorables à notre cher pays de manière à ce que tous les secteurs d’activités puissent tirer profit de cette véritable embellie ? Une préoccupation majeure malheureusement pas encore satisfaite aussi bien du côté des pouvoirs publics censés donner l’impulsion que du côté du secteur privé. A l’image d’un match de football de haut niveau, un pays doit savoir exploiter au maximum ses temps forts comme elle ferait le dos rond et l’union sacrée lors des temps faibles.

Nous sommes présentement dans le premier cas de figure et on ne sent nullement ce frémissement, ce coup de semonce qui pourrait provoquer un effet d’entraînement, sorte d’effet de levier sur tous les maillons de la chaîne de production de cette visibilité dont le Sénégal a tant besoin pour attirer entre autres plus d’investisseurs et un bataillon de touristes. L’une des rares lueurs d’espoir est venue du Président de la Fifa, Gianni Infantino, auteur d’un discours d’anthologie lors de l’inauguration du stade Président Abdoulaye Wade, ce bijou infrastructurel ayant pignon sur rue dans la cité nouvelle de Diamniadio. Il faut réécouter le texte puissant du Boss de l’instance dirigeante du football mondial. En évoquant « cette étoile qui brille pour le Sénégal dans le monde entier », le patron de la Fifa enfile sans le savoir et l’air de rien la tunique du VRP de luxe, du meilleur propulseur et diffuseur de l’image du pays de la Téranga.

C’est incontestable ; Infantino fait mieux que ce qu’il nous a été donné de constater jusque-là en termes de promotion du Sénégal à la suite de ces évènements de grande envergure qui devraient être mis à profit pour booster notre visibilité. Il existe des professionnels de l’économie évenementielle.Ceux qui incarnent l’Etat du Sénégal devraient se mettre au goût du jour pour les recruter afin qu’ils travaillent à apporter la valeur –ajoutée que tous nos concitoyens attendent de cette conjonction d’évènements heureux de très grande envergure. On devrait inonder les chaînes internationales et les plates-formes mondiales de séduction d’images ,de flyers et autres objets de communication de masse vantant les prouesses, l’embellie et l’attractivité qu’exerce actuellement ce pays-ouest africain bordé par l’Océan Atlantique et qui compte parmi les plus stables d’Afrique et du monde.

Ce Président de la République, médaillé olympique en termes de réalisation d’infrastructures (pour reprendre la belle expression du patron du Cnoss, Mamadou Diagna Ndiaye) est donc interpellé au premier chef. Nous savons désormais gagner des trophées, nous connaissons le chemin mais cela ne suffira jamais eu égard aux péripéties sinueuses de la marche du monde. Il nous faut en conséquence ancrer cette culture de la gagne dans notre subconscient mais aussi et surtout ne pas dormir sur nos lauriers et vite descendre de notre piédestal. Le propos est de faire face à l’ordinaire à savoir ces urgences socio-économiques encore vivaces et prégnantes qui ont pour noms crise du secteur de l’éducation, flambée des prix des denrées de consommation courante (envol des cours du blé), hausse subite et fulgurante des cours des produits pétroliers,… Oui, c’est bel et bien le temps du Sénégal ; encore faudrait-il résoudre au plus vite ces crises multiformes au nom du progrès humain car dans la vie tout est lié.