LIBERTÉ PROVOVISOIRE ACCORDEE A KILIFEU :Y en a marre et Frapp prêts à mener le combat jusqu’au bout
En dépit de la liberté provisoire finalement accordée hier à Landing Mbessane Seck alias Kilifeu, Y en a marre et Frapp France dégage refusent pour autant de jeter les armes. Ils s’engagent à mener le combat jusqu’au bout pour que justice soit rendue dans cette affaire.
Kilifeu est libre. Le membre du mouvement Y en a marre a bénéficié hier, d’une liberté provisoire. Et c’est le mouvement contestataire qui donne l’information en primeur. ‘’Y en a marre et le FRAPP informent l’opinion publique de la liberté provisoire obtenue par notre frère et camarade Kilifeu qui a rejoint sa famille cet après-midi (hier). FRAPP et Y en a marre prennent acte de cette liberté provisoire acquise de haute lutte car il a fallu la jonction d’un combat judiciaire et d’un combat médiatique pour faire reculer le régime en place dans sa volonté de garder arbitrairement le plus longtemps possible Kilifeu en prison’’, écrit le mouvement sur sa page Facebook visitée par l’Info. S’ils saluent vigoureusement cette victoire d’étape qui est selon eux, la victoire des avocats de Kilifeu qu’ils félicitent et saluent, Y en a marre et FRAPP ne veulent pas pour autant desserrer l’étau. ‘’La lutte va continuer jusqu’à ce que la justice soit rendue dans cette affaire sans aucune ingérence’’, fulminent-ils.
Pour Y en a marre et le FRAPP, la justice doit être au-dessus des contingences partisanes et ne doit pas être un instrument au service d’un régime. Ils attendent ainsi de la justice qu’elle soit à la hauteur des enjeux et des aspirations légitimes du peuple sénégalais : une justice impartiale, indépendante et libre. ‘’Une justice qui lutte contre la pauvreté en protégeant par exemple les deniers publics détournés à La Poste, au Trésor, à la Lonase…’’, persiflent-ils.
Réaffirment leur ferme volonté de contribuer avec tous les acteurs ‘’inquiets’’, à mettre au cœur du débat politique sénégalais la problématique de la justice, Y en a marre et FRAPP, annoncent la poursuite des rencontres avec les forces vives de la nation sénégalaise, engagé une réflexion populaire profonde autour d’assises nationales de la justice ou d’État généraux de la justice. Cela, après avoir rencontré Jammi Réew mi, la Cnts/FC, Yewwi Askan Wi, la coalition Wallu et après avoir organisé un rassemblement « Yoon a ngi jeng! »… En outre, ils annoncent l’organisation de jurys citoyens sur la question de la justice. ‘’Ce système où la justice est une caisse de résonance du présidentialisme va être « traduit à la barre »’’, promettent-ils.
Y en a marre et le FRAPP se disent en effet, préoccupés par ‘’les longues détentions préventives, la gestion des libertés provisoires, des contrôles judiciaires et des grâces présidentielles à géométrie variable ; les détournements de procédures judiciaires ; la politique du mandat de dépôt systématique ; la gestion anti-démocratique des travailleurs de la justice ; la présence de l’exécutif dans le conseil supérieur de la magistrature…’’. Ils expriment leur solidarité aux membres de l’Association des régies publicitaires du Sénégal et demandent le départ du Dg de La Poste. ‘’Dans un pays normal, le Directeur général de La Poste devrait quitter la tête de l’entreprise victime d’un carnage financier. Chaque jour où Abdoulaye Bibi Baldé restera directeur général de La Poste est un jour où le Président Macky Sall donne en réalité un permis de détourner à ses directeurs et ministres’’, déclarent-ils.
L »info