LE POTENTIEL PÉTROLIER ET GAZIER DU SÉNÉGAL :Trois gisements de classe mondiale découverts
HYDROCARBURES : Le bassin sédimentaire sénégalais regorge de milliards de barils de pétrole et autant de mètres cubes de gaz sur trois sites dont la production est attendue en 2023. Ce qui devrait rapporter des milliards de « pétrodollars » dans les caisses de l’État et entre 6 et 7 % de points au PIB sur une vingtaine d’années.
Un émirat en Afrique de l’ouest. Ainsi pourra-t-on classé le Sénégal avec ses trois importantes découvertes de gisements d’hydrocarbures depuis 2014. Selon des sources officielles du gouvernement, le champ pétrolier Sangomar, situé au large de Djiffère, a été découvert en 2014. Les ressources de ce champ sont estimées à 630 millions de barils et le début de la production est attendu en 2023.
Le champ gazier de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé sur la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, a été découvert en 2015. Les réserves sont estimées à plus de 500 milliards de m3 de gaz naturel et le début de production est également attendu en 2023.
Les champs Téranga et Yakaar, ont été découverts respectivement en 2016 et 2017, avec des réserves également estimées à 850 milliards de m3 de gaz. « Les opérations de forage du premier puits horizontal de développement du gisement de Sangomar ont été achevées avec succès au mois de septembre 2021. Des technologies modernes et innovantes ont été utilisées lors des opérations de forage et les résultats sont au-dessus des attentes », informe un communiqué.
« Le premier baril de pétrole du gisement de Sangomar, dont la campagne de forage a débuté́ le 30 juin dernier, est attendu en 2023. La projection est de 100 mille barils par jour lors de la première phase d’exploitation », ajoute la même source.
PART DE L’ÉTAT DANS LES RESSOURCES DU PÉTROLE ET DU GAZ
Que vont rapporter le gaz et le pétrole au Sénégal ? « La part totale du Sénégal dans les projets pétroliers et gaziers (signés sur la base du Code pétrolier 1998) est évaluée en moyenne à 60% des flux financiers générés par ces projets et est constituée d’un ensemble d’éléments : sa part du profit ;
– la part du profit de PETROSEN (comprise entre 18 et 20%) ; les impôts et taxes payés par les compa- gnies pétrolières et autres acteurs du secteur (impôt sur les sociétés, TVA, redevances et les loyers superficiaires) », détaille le document.
LE PÉTROLE ET LE GAZ : DEUX PUISSANTS CATALYSEURS DE CROISSANCE
« Le pétrole et le gaz permettront de satisfaire la demande nationale et de consolider le financement de projets et d’investissements structurants au Sénégal. Et avec l’arrivée des premiers mètres cubes (m3) de gaz et des premiers barils de pétrole, le Sénégal verra sa croissance économique atteindre pour la première fois deux chiffres avec un taux de 13,6% attendu en 2023 », si l’on en croit le document le dossier de presse en prélude au Conseil présidentiel. « Les revenus attendus de l’exploitation pétrolières et gazières devraient également permettre à notre pays de réduire sa dette publique, qui passera de 68% du PIB en 2021 à 62,4% du PIB en 2023, avant d’atterrir à 57,8% en 2024 »,poursuit le document.
Lequel souligne que les importantes ressources en hydrocarbures du Sénégal permettront aussi de disposer d’une énergie de qualité́ et à moindre coût, conformément aux objectifs prioritaires du Plan Sénégal Émergent (PSE). « Ainsi, dans le cadre du programme Gas Master Plan, le gaz servira à alimenter les centrales de la SENELEC avec pour objectif la réduction substantielle de la facture énergétique des ménages », lit-on.
Mamadou SARR