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GOUVERNANCE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE MONDIALE : Le vibrant plaidoyer de Macky Sall à Paris

Au sommet de Paris sur la relance des économies africaines, le président de la République a fait un vibrant plaidoyer pour une réforme en profondeur de «la gouvernance économique et financière mondiale ». 

«L’Afrique a surtout besoin d’une réforme de la gouvernance économique et financière mondiale, avec des mécanismes innovants nous permettant d’accéder aux marchés de capitaux à des coûts soutenables et selon des maturités adaptées aux actifs à financer », a lancé Macky Sall devant son hôte Emmanuel Macron et une dizaine de chefs d’État africains, présents à Paris. « C’est une nécessité vitale pour nos économies. Autrement, tous les efforts d’émergence resteront vains », a assuré M. Sall. Il estime que le sommet de Paris sera une réussite s’il parvient à « établir et porter une dynamique novatrice à trois niveaux : la réforme ; un nouvel état d’esprit de partenariat et de nouveaux paradigmes pour un new deal, à défaut d’un plan Marshal pour l’Afrique ». Auparavant, le président de la République a laissé entendre que « le contexte de la pandémie covid-19 rend encore plus pertinente la tenue de ce sommet. Pour la première fois depuis plus de 20 ans, l’Afrique qui affichait jusque-là des taux de croissance supérieurs à la moyenne mondiale, est en récession, à l’exception de quelques rares pays ». « Face à ce choc sans précédent, des partenaires bilatéraux et multilatéraux, notamment la Team Europe, le FMI, la Banque Mondiale, le G20 et la Banque africaine de développement, se sont mobilisés pour soutenir nos efforts de résilience, aussi bien par l’initiative de suspension du service de la dette que par la mise à disposition de liquidités », a-t-il salué. 

33 milliards de dollars de Dts a l’Afrique

Selon Macky Sall, il faut reconnaître et saluer ces efforts qui seront confortés par l’allocation prochaine de nouveaux DTS à hauteur de 650 milliards de dollars $US, dont 33 milliards destinés à l’Afrique. « Mais face à l’impact profond de la crise, ces mesures restent insuffisantes. A titre d’exemple, rien que pour les pays africains à faible revenu, le FMI estime le besoin de financement additionnel entre 135 et 205 milliards de dollars d’ici à 2025 », a mis en garde M. Sall. « Je lance un appel aux pays du G20, qui recevront plus de 2/3 des nouvelles allocations de DTS, afin qu’ils réallouent leurs quotas en appui aux efforts de relance des pays africains, sous forme de dons, de prêts concessionnels et semi-concessionnels à longue maturité », a réclamé le président de la République. 

« Par souci d’efficacité et de diligence, nous souhaitons que les réallocations se fassent via des institutions internationales et africaines appropriées. Mais au-delà des solutions conjoncturelles, l’Afrique a surtout besoin d’une réforme de la gouvernance économique et financière mondiale, avec des mécanismes innovants, nous permettant d’accéder aux marchés de capitaux à des coûts soutenables et selon des maturités adaptées aux actifs à financer », a suggéré Macky Sall.

Ce sommet de Paris réunit des chefs d’État et de gouvernement de pays africains et de pays partenaires, ainsi que des dirigeants d’institutions financières internationales. Parmi les chefs présents, il y a, entre autres, Joao Lourenço d’Angola, le président en exercice de l’Union africaine et président de la RDC, Félix Tshisekedi, le Mozambicain Felipe Nyusi, le Rwandais Paul Kagame, Alassane Ouattara et Macky Sall, pour ne citer que ceux-là.

L’info