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COOPERATION, ACCAPAREMENT DES VACCINS ANTI-COVID: Macky Sall tance les occidentaux

Le sommet de Paris sur la relance économique de l’Afrique a été l’occasion pour le président Macky Sall de réclamer un changement de paradigmes dans la coopération entre le continent et les pays développés. En outre, le chef de l’Etat a dénoncé l’accaparement par ces derniers, des vaccins anti-Covid.

Macky Sall ne veut plus que l’Afrique et les grandes puissance du G 20, continuent de collaborer selon le modèle qui a jusque-là prévalu. Et pour cause. «On a habitué l’Afrique a lui concevoir des projets et à les lui imposer. C’est un corsée qui ne tient plus car, le contexte a bien prouvé qu’il n’est plus adapté. Nous sommes aujourd’hui dans une co-construction. Et c’est cela la nouveauté. Je pense que donc il y’a de l’espoir car nous connaissons mieux que quiconque nos problèmes, nos difficultés», a déclaré Macky Sall. Qui se réjouit de la prise de conscience des partenaires de l’Afrique de cette nécessité de changer de paradigmes de coopération.  «Il est important de noter ce changement de mentalité au niveau des pays développés, les pays du G20 et du G7». Mais pour lui, cela ne suffit pas. Il faudra aussi mettre en pratique cette nouvelle dynamique de coopération. «Nous devons tambour battant, faire en sorte que dans les prochains rendez-vous, que les mesures arrêtées soient réellement mises en œuvre», assène-t-il. 

«Tant qu’il y’a une circulation du virus quelque part sur la planète, elle n’est pas en sécurité».

Fort de ce constat et au vu de ce qui se passe dans le monde avec la pandémie du Covid 19, et l’accaparement des vaccins par les pays développés, le chef de l’Etat averti : «Nous avons une responsabilité commune et que vacciner ses propres populations pour les pays industrialisés ne leur garantit absolument pas la sécurité sanitaire. Il est donc évident que si les africains seront à 2%, ou 3% de vaccinés, il se développera sur le continent africain, des variants extrêmement résistants et qui remettront en cause, bien évidemment, l’efficacité de ces vaccins-là». Et pour lui, «tant qu’il y’a une circulation du virus quelque part sur la planète, elle n’est pas en sécurité». Suffisant pour qu’il prône la levée des contraintes sur les brevets des vaccins. «Je suis heureux d’abord de constater, que depuis plusieurs mois, j’ai moi-même personnellement fait des rencontres à Bruxelles. Nous avons rencontré la BM, l’AFD etc. Tout le monde était favorable et mobilisé pour que l’Afrique puisse produire ses vaccins et cela veut dire simplement qu’il faut lever les contraintes qui s’opposent à la production de vaccins sur le continent », dit-il.

La Rédaction