« Inadmissible » : 14 jours d’attente au crématorium dans la métropole de Grenoble
Le délai est normalement de 6 jours autour de Grenoble. La situation provoque l’ire du maire de Voiron (Isère), dont la ville aurait dû avoir un crématorium.
En Isère, la patience est de mise, même après le trépas. Les familles ayant perdu un proche devront attendre jusqu’à 14 jours pour assister à son inhumation. Cet allongement concerne plus précisément les crémations. En cause : la fermeture du seul crématorium de la métropole grenobloise, à Gières (Isère). Datant de 1986 et donc vieillissants, ses deux fours sont à l’arrêt depuis le 9 juin jusqu’au 3 octobre pour d’importants travaux de rénovation, évalués à 800 000 euros.
« On a été prévenus seulement 3 semaines en amont, regrette Salvatore Drogo, à la tête des pompes funèbres Billon, à Grenoble. Ça bouleverse l’organisation des inhumations car il faut désormais aller à Chambéry (Savoie) pour faire une crémation. La cérémonie se fait donc là-bas également. C’est une épreuve de plus pour les familles et les entourages des défunts. Ça rajoute de la route et ils font leurs derniers adieux dans une ville qui n’est pas familière. »
Aucune solution à court terme
« Inadmissible », selon le maire divers droite de Voiron, Julien Polat, qui pointe la mauvaise gestion des Pompes funèbres intercommunales (PFI) et de son actionnaire majoritaire, la métropole de Grenoble (dont la majorité est à gauche). « Notre commune aurait dû accueillir un nouveau crématorium en 2022, alors que les demandes de crémations augmentent dans le département et entraînent des délais d’attente insupportables pour les familles. Le crématorium de Gières, conçu pour 1 000 crémations par an, en faisait en réalité jusqu’à 2 500. Mais le projet a été arrêté du jour au lendemain car les PFI avançaient un manque de rentabilité à Voiron. La métropole de Grenoble fait preuve d’un manque cruel d’empathie. »