Séisme en Turquie: l’acheminement de l’aide humanitaire confronté à des difficultés
Après le séisme en Turquie et en Syrie, on déplore désormais 21 700 morts alors que la phase de recherche de survivants se termine. Une nouvelle étape commence avec l’organisation de l’aide humanitaire pour les survivants qui se fait difficilement.
Des miracles se produisent encore : une femme et son nouveau-né ont été retrouvés sains et saufs après plus de 90 heures sous les décombres, mais les espoirs sont désormais quasi nuls de retrouver des survivants.
C’est dorénavant sur l’organisation de l’aide humanitaire que se concentrent les efforts. Des vivres arrivent des quatre coins du pays, les magasins qui vendent des vêtements chauds et des couvertures ont été littéralement dévalisés, et des milliers de bénévoles ont spontanément proposé leur aide et affluent vers les villes les plus dévastées.
La mobilisation de la société civile est totale en Turquie, mais sur place, c’est surtout la coordination qui pêche. Un professionnel du secteur humanitaire basé à Antioche confiait jeudi être totalement dérouté par le manque de collaboration. Le gouvernement a ordonné que les équipes de l’organisme gouvernemental de gestion des situations d’urgence (Afad) canalise l’aide, une forme de centralisation qui est plutôt bienvenue. Mais il y a visiblement un manque de personnel et de capacité de redistribution rapide sur place.