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SITUATION ECONOMIQUE DU SENEGAL :  Hausse de 7,7% de l’activité, en février 2022 

ECONOMIE :Une croissance de 7,7% de l’activité économique a été observée durant le mois de février 2022, au Sénégal, en glissement annuel, après l’expansion robuste de 10,5% le mois précédent, d’après les données du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

Cette évolution traduit essentiellement l’embellie des activités économiques dans les secteurs secondaire (+7,7%) et tertiaire (+5%) ainsi qu’au niveau de l’administration publique (+19,1%), contrastée par la baisse de 6,7% des activités du secteur primaire (élevage et pêche en particulier). Dans le détail, le secteur secondaire sénégalais a été principalement soutenu par la production de la filature, du tissage et de l’ennoblissement textile (+32,2%), les activités extractives (+5,2%), la production et distribution d’électricité et de gaz (+17,7%), la construction (+5,1%) et la fabrication de produits agro-alimentaires (+2,4%).

Pour sa part, le secteur tertiaire a été notamment porté par le commerce (+5,1%), les activités financières et d’assurance (+16%), l’information et communication (+5%), les activités immobilières (+6,1%), les activités artistiques, culturelles, sportives et récréatives (+40%), les services d’hébergement et de restauration (+16,9%), les activités spécialisées, scientifiques et techniques (+5%) et le transport (+5,1%).Quant au repli du secteur primaire, il est fondamentalement expliqué par la chute brutale des activités de pêche (-9,9%) sur la période.

LEGERE AMELIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES

Par ailleurs,  l’indicateur du climat des affaires qui est calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprise, a gagné 1,5 point durant le mois de février 2022, en glissement annuel, pour s’établir à 98,7 points. Selon les données du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération cette amélioration résulte principalement de l’optimisme des prestataires de services et des acteurs du secteur industriel. Malgré cette embellie, on note toutefois que l’optimisme des chefs d’entreprise sénégalais reste encore en dessous de sa tendance de long terme. Parmi les contraintes auxquelles sont confrontées les opérateurs économiques, on relève les difficultés d’approvisionnement en matières premières (42% des opinions), la concurrence déloyale (32% des opinions), la demande (32% des opinions), le recouvrement des créances (26% des opinions), l’accès au crédit (16% des opinions) et la vétusté des équipements (11% des opinions), dans l’industrie.

Dans les services, les difficultés mentionnées sont relatives à la concurrence déloyale (60% des opinions), le recouvrement des créances (50% des opinions), l’insuffisance de la demande (40% des opinions), la fiscalité (30% des opinions) et la corruption et fraude (20% des opinions). S’agissant des BTP (Bâtiments et travaux publics), les contraintes ont trait aux difficultés de recouvrement des créances (80% des opinions), l’accès au foncier (40% des opinions), la fiscalité (40% des opinions), la concurrence (20% des opinions) et l’accès au crédit (20% des opinions).

Mamadou SARR