A la Une

SUR TOUS LES FRONTS HIER : Khalifa Sall, le réveil du lion

Il avait dit que Barthélémy Dias ne sera pas le 3ème opposant à sacrifié à travers des dossiers judiciaires. Hier, Khalifa Sall, qui a révélé une autre facette de sa personnalité, l’a démontré sur le terrain en se comportant en véritable leader. 

La journée d’hier aura été marquée, entre autres soubresauts, par l’attitude de Khalifa Sall. Déterminé, audacieux, vigoureux, le leader de Taxawu Sénégal et de Yewwi Askan wi a défendu son poulain jusqu’au bout. Au moment de l’arrestation de Barthélémy Dias et Cie, on l’a vu en venir presque aux mains avec les policiers, à qui il a craché ses vérités à la figure, les invectivant, les toisant et répondant vigoureusement à toutes leurs actions. En un moment même, ils n’ont pas manqué de le malmener jusqu’à l’envoyer au sol. Auparavant, alors que c’est lui qui avait appelé en premier à la mobilisation autour de Barthélémy Dias à l’occasion de son procès, il a été très tôt au Tribunal de Dakar. C’est d’ailleurs lui qui a donné l’information du renvoi du procès à Brathélémy Dias qui était encore chez lui, en compagnie de ses militants et des autres leaders de Yewwi askan wi. Non sans dénoncer le traitement du dossier qui pour lui, est purement politique. ‘’C’est fait sciemment, c’est politique, personne ne nous fera croire le contraire. Et nous continuerons à nous battre pour que cette manipulation et cette ignominie ne puissent pas prospérer’’, a martelé l’ancien maire de Dakar. ‘’Dans les démocraties consolidées, la justice s’interdit d’interférer dans les processus politiques. Et ici, ils savent bien, surtout qu’ils renvoient pour plaidoirie, c’est-à-dire que le 1er décembre, les avocats vont plaider et l’affaire va être vidée ou mise en délibéré’’, ajoute-t-il. Après cela, on l’a vu mener d’une main de maître, les discussions avec les forces de l’ordre pour tirer son protégé Barth et ses alliés Gakou, Sonko et Déthié Fall des griffes des limiers. A la Médina où ils ont été quasiment «séquestrés», tout comme à la police centrale et au camp Abdou Diassé, c’est lui qui tirait les ficelles. Hier, il a démontré qu’il était un véritable leader, capable de se battre sur le terrain quand il le fallait, mais aussi de discuter et de trouver une issue heureuse si cela s’imposait. C’est dire que le teigneux responsable socialiste, qui a fait les beaux jours du Parti socialiste à Grand-Yoff et à Dakar, et à qui on reprochait ces dernières années sa passivité, notamment dans le cadre du dossier judiciaire qui l’avait conduit en prison et qui lui a couté son poste de maire de Dakar, s’est définitivement réveillé. 

L’info