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REMPLACEMENT DES RESPONSABLES EXCLUS: Le PS pense aux cadres de «vision socialiste»

Après la purge opérée par Ousmane Tanor Dieng et cie, l’heure est aux tractations pour faire remplacer tous ces responsables exclus lors de la réunion du bureau politique du 30 décembre 2017. convaincu que personne n’est indispensable dans la formation verte, le parti socialiste (ps) ouvre la voie aux cadres de «Vision socialiste» et à tous ceux qui pensent qu’avec ces exclusions, ils peuvent combler le vide laissé par Khalifa sall et cie.

Après la purge, l’heure est au remplacement des différents responsables exclus. Mais, il sera difficile pour le Parti socialiste (Ps) de trouver des remplaçants de la trempe de Khalifa Sall, Bamba Fall et Barthélémy Dias pour les structures du parti à Dakar. Idem pour Podor où la mairesse Aissata Tall Sall règne en maître absolu depuis 2009. Mais la direction du Ps a l’intime conviction que personne n’est indispensable et irremplaçable dans la formation de Léopold Senghor. Joint au téléphone, le porte parole Abdoulaye Wilane précise d’emblée que les exclus, au nombre de 72, ne représentent pas grand-chose, comparé aux mille personnes qui composent le Comité central. Ils (Khalifa Sall et Cie) constituent une infime minorité du Bureau politique. Ils ne font même pas le dixième», a déclaré le député-maire de Kaffrine. A l’en croire, le Parti Socialiste regorge de milliers de cadres et de personnalités pouvant remplacer les bannis. «Ceux qui vont vite en proclamant la mort du PS oublient que les cimetières sont remplis d’hommes et de femmes qui, jadis, étaient considérés comme indispensables. Et pourtant, la vie continue. Où sont Léopold Sedar Senghor et ses compagnons ?», a-t-il soutenu en ayant une pensée particulière pour les «nombreux» cadres qui sont dans «Vision socialiste» et qui peuvent émerger. Non sans compter d’autres personnes qui, avec ces exclusions, indique Abdoulaye Wilane, vont certainement venir militer en pensant que l’horizon s’ouvre pour eux. «Ceux-là vont intégrer le Parti Socialiste et y écrire leur page d’histoire. Et nous allons les accompagner. Le Parti Socialiste prépare l’avenir dès maintenant», ajoute-t-il. C’est la raison pour laquelle, informe-t-il, le secrétaire général Ousmane Tanor Dieng va entamer des séances de rencontres. «Nous avons les coudées franches. En toute chose, malheur est bon. C’est une opportunité formidable de travailler en harmonie pour réussir ensemble», a affirmé le responsable socialiste et maire de Kaffrine. Par ailleurs, le porte-parole du PS a rappelé qu’il est de coutume de procéder au remplacement des responsables démissionnaires, décédés ou renvoyés du parti sur la base d’une tradition bien établie. Ainsi, dit-il, la personne démissionnaire, décédée ou renvoyée est remplacée par son suivant immédiat dans les coordinations et unions régionales. «Le suivant immédiat termine le mandat jusqu’au prochain renouvellement, moment où le poste sera mis en compétition», explique-t-il. Cependant, il estime que pour le Bureau politique et le Secrétariat exécutif national (Sen), c’est le secrétaire général Ousmane Tanor Dieng qui propose les personnes devant remplacer les exclus, soutenant dans la foulée que Ousmane Tanor Dieng le fera bientôt. Concernant toujours les coordinations Abdoulaye Wilane appelle les militants non exclus à s’organiser dans les différentes instances régionales et départementales, que ce soit les coordinations, les sections ou les comités. «S’ils n’ont pas accès à la documentation, ils peuvent se rapprocher à la direction du Parti qui va les aider à procéder immé- diatement au remplacement de leurs camarades exclus. Car ce sont les militants à la base qui choisissent les responsables en qui ils ont confiance dans le parti. Et cela se fait parfois en parfaite intelligence avec l’équipe dirigeante du parti», informe Abdoulaye Wilane. Refusant de se prononcer sur les profils qui pourraient incarner le Ps dans des localités comme Dakar et Podor, il se contente de dire que c’est une affaire de Dakarois et de Podorois et que les militants de ces localités devront choisir pour eux-mêmes. «Nous sommes un parti qui fait dans la démocratie interne», a-t-il conclu.

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