REVUE DE PRESSE DU 9 MAI 2020 : Les chiffres de la propagation du covid-9 toujours en exergue, dans la presse de ce week-end
MEDIAS : La presse quotidienne se concentre ce samedi sur l’évolution de la pandémie de Covid-19 au Sénégal, dont les différents chiffres sont soigneusement passés à la loupe.
Le quotidien l’As informe que le pays a franchi depuis vendredi 8 mai la barre des 1500 cas, avec l’annonce le même jour de 59 nouvelles contaminations. Il s’agit plus exactement de 1.551 cas, dont 611 guérisons et 13 décès pour un total de 926 cas actifs.
Le journal observe qu’ »avec 46 nouvelles personnes infectées, Dakar occupe toujours le peloton de tête’’ en termes de cas enregistrés.
Le journal relève que « ces chiffres suscitent de grosses inquiétudes dans la mesure où le pays manque particulièrement de structures pour la prise en charge des malades’’.
Pour le quotidien Kritik’, avec ces 1.551 cas confirmés de coronavirus, ’’le Sénégal a franchi un cap symbolique dans l’évolution de la maladie’’. Le journal estime que c’est là la preuve que « le virus continue de se répandre partout dans le pays’’’.
Moins alarmiste, Le Soleil signale que 239 patients ont guéri en cinq jours. En conséquence de cette situation, le quotidien note que « malgré l’augmentation de nouveaux cas positifs au Covid-19, le nombre de patients sous traitement a considérablement diminué cette semaine’’.
Mais cet optimisme semble avoir été tempéré par le décès d’un patient à Touba, le 14ème depuis le début de la maladie, selon un décompte du Soleil. Le défunt est un homme de 85 ans, qui demeurait à Gouye Mbind, dans la commune de Touba Mosquée, précise le journal.
C’est dans ce contexte que Le Quotidien indique que « la décision des autorités étatiques d’interdire les prières dans les mosquées a du mal à passer, ces derniers temps, dans certaines cités religieuses’’.
Le journal informe que « l’imam de la grande mosquée de Léona Niassène a été convoqué, hier après-midi au commissariat central de Kaolack, pour avoir dirigé la prière du vendredi dans cette cité religieuse située en plein coeur de la capitale du Saloum’’.
Et selon toujours le journal, il a reçu le soutien du Khalife Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Niasse « Oumayma’’, lequel déclare : Nous ne fermerons pas la mosquée, nous attendons les policiers de pied ferme.’’
Le quotidien du Groupe Avenir Communication signale en outre que la cité religieuse de Médina Gounass « n’a pas renoncé à la prière du vendredi’’, en dépit du fait que 55 cas de Covid-19 y ont été enregistrés. Le journal note que l’augmentation des nouvelles contaminations « n’a pas changé les habitudes des populations’’ de cette ville, où « la prière du vendredi s’est effectuée le plus normalement du monde ».
Pour la Tribune, deux mois après les mesures de restriction prises par le gouvernement, « le vase semble trop plein, poussant certains à braver les interdits ».
Le journal note qu’après l’arrestation d’un imam et un meuzzin à Mbour, ’’l’imam de la grande mosquée de Léona Niassène a été convoqué’’ par la police, vendredi, pour avoir dirigé une prière.
Sud Quotidien indique que selon le chef du département de parasitologie-mycologie de l’Université CheikhAnta Diop de Dakar, Pr Daouda Ndiaye, des essais cliniques sur le Covid-oranics, le remède malgache contre cette pandémie, seront menés d’ici « une à deux semaines au maximum’’.
Le journal ajoute que le Pr Ndiaye a aussi déclaré que deux autres produits locaux ont « été développés par des chercheurs (…) et seront mis en association avec le Covid-Organics pour un essai clinique sur les malades de Covid-19’’.
Le quotidien Enquête consacre un dossier au Fonds de riposte contre les effets du Covid-19 mis en place par le président Macky Sall. « 1000 milliards de questions ! », s’exclame en Une le journal en allusion au montant dont est doté ce fonds.
Le journal remarque que « depuis l’annonce des 1 000 milliards du fonds Force-Covid-19, ças’agite de partout pour demander sa part ».
« Même des artistes qu’on n’a pas vus sur scène depuis des lustres, se sont levés pour se plaindre de la perte de millions de F CFA. Pour leur part, les milliardaires du secteur touristique se taillent la part du lion, dans la répartition de cette manne financière pendant que les pauvres débrouillards du secteur informel, les ouvriers et certains travailleurs, même de la classe moyenne, souffrent en silence’’, fustige Enquête.