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PONTS VESTUSTES ET VIEILLOTS: Baila et Diouloulou face à des bombes à retardement

Les ponts de Baila et de Diouloulou qui jouent un rôle très important dans la région de Ziguinchor sont dans un état de dégradation très avancée et menacent de s’effondrer si rien est fait. Ce qui risque d’avoir des conséquences désastreuses.

Chaque jour, des centaines de véhicules traversent les ponts de Baila et de Diouloulou pour se rendre en Gambie ou à l’intérieur de la région de Ziguinchor. Ces deux infrastructures jouent un rôle éminemment important dans l’économie de la région de Ziguinchor et en particulier du département de Bignona où ils sont implantés. Cependant, tout passager qui traverse ces ponts est pétrifié de peur, compte tenu de l’état de dégradation dans lequel se trouvent ces ouvrages. «En traversant le pont de Diouloulou ou celui de Baila, j’ai toujours la peur de ma vie, car ils sont très vétustes. Les populations ont tiré la sonnette d’alarme, interpellé les  autorités régionales et étatiques, mais jusqu’à présent, rien n’est fait. Les populations vivent dans une véritable psychose», indique Moussa Diémé, habitant de Baila. A l’en croire, «le pont de Baila vieux d’une quarantaine d’années constitue de réelles menaces pour la sécurité des usagers de la route nationale.Chaque jour, une vingtaine de camions chargés de marchandises passent sur les deux ponts, en provenance de la Gambie ou de la Guinée Bissau. Les grilles de protection s’effritent de jour en jour, sous le regard passif des autorités. Il faut que l’Etat prenne en charge la construction de ces ponts dans la deuxième phase du Pudc que le Président Macky Sall a lancée à Bignona».Interrogés sur l’état de ces ponts, chauffeurs et passagers affichent la même crainte que notre interlocuteur Moussa Diémé.  «Ces infrastructures sont très vieillottes et ont dépassé leur délai de longévité.Leur construction remonte à plus de 40 ans et depuis lors, elles n’ont pas été réhabilitées», dit il avant de poursuivre :  «Depuis plusieurs années, nous attirons l’attention des autorités sur leur dégradation, mais on a l’impression qu’elles n’accordent pas trop d’importance à nos inquiétudes. Maintenant, elles vont attendre qu’il y ait une catastrophe pour venir en sapeurs pompiers avec leurs beaux discours», alertent les chauffeurs et autres passagers. Ils rappellent que «l’année dernière,  une collision entre deux véhicules  a fait un mort et plusieurs blessés, à cause de l’étroitesse du pont de Baila. Etant donné qu’une partie de l’ouvrage n’a pas de grille de protection, l’un des véhicules, s’est retrouvé dans les eaux». De Baila à Diouloulou, les avis sont unanimes sur l’état de dégradation de ces deux ouvrages qui peuvent s’effondrer  à tout moment. «Leur état nous inquiète et nous empêche vraiment de dormir. Le malheur peut nous arriver à tout moment. Je pourrais être parmi les victimes, ou un proche, ou des membres de ma famille. Nous sommes en face d’une véritable bombe à retardement», déclare Mamadou Faty, habitant de Diouloulou.


( Lamine SAGNA avec Toutinfo.net )