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Alioune Tine : « le système, c’est également l’ordre international »

Cinq (5) mois après son accession au pouvoir, le tandem Diomaye-Sonko fait de la lutte contre le ‘’système’’ le centre de sa gouvernance.

Un combat de longue haleine contre un mal aux racines profondes dont les tentacules dépassent nos frontières nationales, d’après Alioune Tine. Panéliste à une table-ronde sur le thème « la victoire du Président Faye et les premiers mois de gouvernances au Sénégal » organisé par le think thank Wathi et la fondation Konrad Adenauer, le fondateur d’Africajom Center estime que le système n’est point vaincu.

« Quand on regarde, le système est bien là ! », a déclaré Alioune Tine qui pense que « c’est une illusion de croire que le système est seulement national ».

Selon lui, « le système, c’est également l’ordre international » notamment les institutions de Bretton Woods qui s’emploient apparemment à mettre aux nouvelles autorités des bâtons dans les roues. « Vous faites l’alternance. Vous arrivez sur votre table, mais vous avez la Banque Mondiale et le Fmi. Ce ne sont pas des gens qui votent mais qui, en réalité, vont déconstruire la volonté populaire. Appliquer cette volonté du peuple c’est tout un problème. Et ce n’est pas seulement une difficulté pour nous. Même en occident c’est le cas ». «(…), ils sont en train d’apprendre»

D’ailleurs, dans le rapport récent publié par l’équipe du Fmi qui a séjourné à Dakar du 25 avril au 3 mai 2024, la mission a dressé un tableau sombre de la gestion des finances publiques. En effet, le document fait ressortir un ralentissement de l’économie sénégalaise au cours du premier semestre de 2024. La mission a également constaté « une baisse des recettes et l’augmentation des dépenses en subventions énergétiques et en paiements d’intérêts », ce qui devrait « détériorer la position budgétaire ». Des prévisions alarmistes qui avaient suscité polémique et inquiétude. Analysant le premier semestre de gouvernance du Président Diomaye Faye, Tine pense « qu’ils sont en train d’apprendre ». Cependant, il juge « rassurantes » les réformes qui ont été entamées dans le secteur de la justice.