ActualitéContribution

LA CHRONIQUE DE MLD: Diomaye et Sonko repositionnent le Lion diplomatique…Par Mamadou Lamine DIATTA

Le nouveau pouvoir a bien saisi et évalué à leur juste valeur les enjeux géopolitiques et géostratégiques du repositionnement du Sénégal sur l’échiquier international.
Ce tandem s’inscrit donc en droite ligne d’une longue tradition diplomatique basée notamment sur des relations privilégiées et entretenues au quotidien avec nos voisins immédiats mais aussi avec la France puissance colonisatrice, les États-Unis, la Chine, le Japon,l’Arabie Saoudite,le Maroc…Bref ce pays a l’ambition d’être en phase avec tous les pays du monde sans exclusive.
Les contours de la nouvelle stratégie coulent de source : Le Chef de l’État a visiblement la mission de polir les relations séculaires entre notre pays et ses voisins d’une part et Ousmane Sonko s’occupe des pays africains dits en rupture de ban avec la communauté internationale d’autre part.
Détail important : le rejet d’une partie de la communauté internationale n’a jamais fait d’un Leader politique lambda un paria déclaré Wanted encore moins un homme bon pour la guillotine.Dans cette vie d’ici-bas, tout est relatif.
Ainsi donc le Président Bassirou Diomaye Faye s’est acquitté la mission historique de visiter la Mauritanie, la Gambie, la Guinée -Bissau et tout récemment la Côte d’Ivoire au moment où le Premier ministre Ousmane
Sonko a rendu public son projet de visite au Mali en Guinée, au Niger et au Burkina.
Où est le problème ?
Pourquoi cela dérange certains ?
Au nom de quoi le nouveau pouvoir devrait snober ces pays aussi bien placés dans l’organigramme géopolitique ?
Au nom de quelle logique d’intelligence stratégique ?
Au contraire, il s’agit d’une démarche compréhensible car la sempiternelle méthode de la division du travail commande de procéder de la sorte pour ratisser large afin de ne frustrer personne.
Les dures réalités d’un pouvoir quelqu’ il soit imposent à tout Leader de faire preuve d’un sens de l’adaptation et du réalisme hors du commun.
Le Sénégal reste un pays- pivot d’Afrique qui doit veiller à cultiver de bons rapports avec tout le monde.
Contrairement aux avis controversés de plusieurs Cassandres, Ousmane Sonko ne saurait « corrompre le logiciel diplomatique du Sénégal « .
C’aurait été une hérésie voire une bourde monumentale de sa part.
Ce qui n’est point le cas.
Cette visite annoncée chez ceux que certains analystes appellent vulgairement les Putschistes n’est point une négation de nos idéaux de paix dans la légalité et du principe sacro-saint du respect de l’ordre constitutionnel. Au contraire, il faut plutôt relativiser les choses et respecter la trajectoire prise par le Mali, la Guinée, le Burkina et le Niger.
Ce sont des pays amis à ne jamais négliger au regard des relations historiques et surtout de sang qui nous lient sans oublier l’existence d’une communauté sénégalaise dynamique et exemplaire dans chacun de ces États. Abondance de biens ne nuit jamais dit un célèbre adage. Alors pourquoi se priver de l’apport de ces pays- amis un moment en difficulté ?
Le diable est dans les détails.Pour sûr.
Le Premier ministre Ousmane Sonko ira à la rencontre de ces Chefs d’état des pays du Sahel pour d’abord les écouter afin de les comprendre pour trouver de manière consensuelle des solutions à même de satisfaire nos peuples respectifs.
C’est cela le plus important, pas les caractérisations, les jugements de valeur et autres bashings improductifs…
Nous devons à la vérité de travailler à juger le tandem Diomaye/ Sonko sur pièce d’autant qu’on ne saurait leur dicter un quelconque agenda.
Pour rappel et mutatis mutandis ( toutes choses étant égales par ailleurs), le Président Macky Sall avait déjà reçu et échangé avec Oligui Nguema un autre dirigeant en délicatesse avec l’ordre constitutionnel.
Cela n’avait dérangé personne mais le
rappel profite aux Croyants.
Le Sénégal est un pays minuscule par sa superficie mais qui s’est toujours révélé depuis le Président Léopold Sédar Senghor comme un État respectable et respecté; un lion diplomatique ouvert aux souffles du monde par sa position géographique privilégiée, son capital humain précieux et ses capacités insoupçonnées de résilience.
Reste justement à faire du pays un Lion économique. Une autre paire de manches.C’est d’ailleurs tout le sens des enjeux de la diplomatie économique avec l’ouverture tous azimuts de bureaux économiques dans les ambassades de notre pays basées notamment en France, aux États-Unis, en Chine, au Maroc bref dans tous ces pays où se décide au quotidien le sort de la planète.
Pour mémoire, le regretté Mahammed Dionne ancien Premier ministre a dirigé dans un passé récent le bureau économique de l’ambassade du Sénégal en France.Idem pour Aliou Sall qui a eu le même statut à l’ambassade du Sénégal en Chine et tant d’autres cadres du pays qui ont travaillé à booster notre image à l’international.
Finalement tout est lié.