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Équateur: fin de la campagne électorale secouée par l’assassinat du candidat Villavicencio

Les candidats à la présidence de l’Équateur ont clos jeudi 17 août leurs campagnes, au terme d’une journée marquée par des hommages au prétendant assassiné le 9 août dans la capitale, Quito, au moment où il faisait partie des favoris.

Quelques heures après que sa candidature ait été officialisée par le Conseil national électoral, Christian Zurita, vêtu d’un gilet pare-balles et d’un casque, s’est présenté devant la presse internationale lors de son premier et dernier jour de campagne électorale. Affirmant qu’une mafia internationale est derrière l’assassinat de Fernando Villavicencio, il a réaffirmé sa détermination d’appliquer le programme du candidat assassiné, notamment dans le domaine de la lutte contre l’insécurité. et il a dirigé les hommages à son ancien confrère et ami. 

« L’Équateur est un narco-État, mais je ne dirais pas que l’État s’est effondré. Nous avons encore des ressources pour nous relever, a déclaré le candidat. Le premier point est de protéger les opérateurs de justice des menaces et des pressions et de créer une unité spéciale contre la mafia et les délits financiers. Ensuite, la police devra choisir son camp et s’engager pour la société et les institutions. Ce processus de dépuration est nécessaire pour recréer de la confiance envers une institution mise en doute dans le pays, mais également à l’étranger. Enfin, nous aurons besoin de nos partenaires. Si nous nous compromettons à militariser les ports pour contrôler le trafic de drogue, nous allons aussi exiger des efforts réciproques de l’étranger.  Nous allons faire notre part, mais le coût est élevé. Je suis pratiquement sûr que Fernando Villavicencio a été assassiné parce qu’il avait promis de militariser les ports. »