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Équateur: assassinat de Fernando Villavicencio, l’un des huit candidats à l’élection présidentielle

L’un des huit candidats à l’élection présidentielle du 20 août 2023 a été assassiné par un tueur à gages, le mercredi 9 août au soir au nord de Quito. Ancien président de la commission de contrôle du Parlement d’où il dénonçait la corruption de membre de l’ancien régime de Rafael Correa, Fernando Villavicencio avait récemment accusé le cartel de Sinaloa et des adversaires politiques de chercher à le tuer. Suite à cet assassinat, l’état d’urgence a été déclaré dans le pays mais la date de l’élection a été maintenue.

Fernando Villavicencio sortait d’un meeting politique lorsqu’il a été attaqué, juste après être monté dans sa voiture. Une vidéo partagée dans tous les réseaux sociaux le montre entouré de gardes du corps, de policiers et militaires du côté droit de la voiture mais, apparemment, le ou les tueurs ont attaqué depuis le côté gauche moins protégé du véhicule.

Panique

La panique s’est aussitôt emparée de toutes les personnes présentes qui se sont réfugiées derrière des voitures ou dans le bâtiment où venait de se terminer la réunion politique.

Âgé de 59 ans, ancien syndicaliste pétrolier, journaliste et député, Fernando Villavicencio a été transporté à la clinique de la Femme toute proche où le ministre de l’Intérieur Juán Zapata puis son oncle Galo Valencia ont confirmé sa mort. D’après les derniers sondages, Fernando Villavicencio se classait deuxième en intentions de vote avec environ 13% selon l’institut Cedatos, derrière l’avocate Luisa Gonzalez (26,6%), proche de l’ex-président de gauche Rafael Correa.

Cartels

Fernando Villavicencio avait récemment accusé le cartel de Sinaloa et des proches de l’ancien président Rafael Correa de chercher à le tuer par peur de son programme électoral qui prévoyait la construction d’une prison de très haute sécurité pour les principaux trafiquants de drogue ainsi que la création d’une unité d’élite de la police pour s’attaquer aux cartels.