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Niger: Bazoum va «bien» mais est séquestré dans des conditions difficiles, selon le PNDS

Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), au pouvoir jusqu’au coup d’État du 26 juillet qui a vu des putschistes militaires renverser Mohamed Bazoum, a donné des nouvelles du président jeudi 3 août. Le secrétaire général adjoint du parti se veut rassurant quant à l’état de santé du chef d’État déchu, mais s’inquiète des conditions dans lesquelles il est toujours retenu par les putschistes de la Garde présidentielle.

Voilà plus d’une semaine que Mohamed Bazoum a été renversé par un coup d’État. Et en ce 3 août 2023, jour de fête nationale de l’indépendance du Niger, les informations à propos du président élu en 2021 sont toujours aussi parcellaires. Le PNDS, par la voix de son secrétaire général adjoint du parti, Boubacar Sabo, a toutefois donné quelques indications nouvelles : Mohamed Bazoum va « bien », en dépit des conditions difficiles dans lesquelles il est retenu en « otage » par les putschistes de la Garde présidentielle. Ceux-ci ont notamment coupé l’électricité :

« Le président de la République se porte bien, sauf qu’hier (mercredi 2 août), les preneurs d’otages ont sciemment déconnecté la résidence principale de fourniture d’électricité. Sinon, le moral du président est au beau fixe. Ils savent très bien que ce n’est pas une coupure d’électricité qui va faire fléchir le président de la République. »

Boubacar Sabo s’alarme malgré tout des conditions de détention de Mohamed Bazoum et de tous ses proches et alliés arrêtés ces derniers jours : « Il n’y a eu aucune libération. Toutes les personnalités qui ont été arrêtées (…) sont toujours en détention, prises en otages, séquestrées. »

Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, a également fait part de son inquiétude et appelé à la libération du président nigérien, dans un message posté sur Twitter :

« En ce jour de fête nationale, nos pensées vont au peuple du Niger. L’Union européenne s’associe aux mots du président Mohamed Bazoum :  »Les acquis obtenus de haute lutte seront sauvegardés. Tous les Nigériens épris de démocratie et de liberté y veilleront. » L’Union européenne appelle à la libération immédiate du président, dont les conditions de détention sont de plus en plus préoccupantes. »