Italie: Tajani remplace Berlusconi à la tête du parti Forza Italia
Un mois après la disparition de Silvio Berlusconi, Antonio Tajani vient d’être élu à la tête du parti Forza Italia, fondé par l’ancien président du Conseil. Un héritage à honorer pour le ministre des Affaires étrangères italien, proche du Cavaliere, qui a donné le cap pour sa formation, membre de la coalition des droites au pouvoir.
Après la fortune laissée à ses enfants, il y a aussi l’héritage politique à léguer. C’est sous une image de Silvio Berlusconi, projetée sur grand écran, qu’Antonio Tajani a été désigné comme le successeur, non sans émotion.
Pour son premier conseil depuis le décès de son fondateur, le parti Forza Italia réuni ce samedi à Rome l’a élu à l’unanimité, lui, le vieil ami du Cavaliere, et actuel chef de la diplomatie du gouvernement Meloni.
Il a accepté la charge, mais pas le titre. Le politique de 69 ans renonce à se faire appeler « président » de sa formation, un terme réservé à son célèbre prédécesseur, selon lui.
« Il faudra remplacer le mot par « secrétaire national », parce qu’il n’y a qu’un seul président et il n’y en aura plus jamais d’autres », estime-t-il. Le bien nommé « immortel » restera donc le « président » de Forza Italia pour tous les partisans.
« Ce n’est pas facile de diriger un mouvement politique qui a eu Silvio Berlusconi comme leader pendant près de 30 ans », a reconnu Antonio Tajani devant ses pairs. « Je reçois un héritage presque impossible à recevoir, mais d’un mouvement politique qui y croit, justement parce qu’il a été conduit par Berlusconi, et nous réussirons ensemble. »
Antonio Tajani a promis de s’engager à « transformer ses rêves en réalité ». Le rêve d’un historique parti aujourd’hui en déclin en Italie, qui retrouverait sa grandeur d’antan grâce au prochain scrutin européen, semble parier l’ancien président du Parlement de l’UE.
À peine investi à la suite de Silvio Berlusconi, le nouveau chef de Forza Italia a voulu marquer sa différence avec ses alliés d’extrême-droite au pouvoir, disant vouloir devenir « le centre du centre-droit » italien.