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Parlement européen : ce que l’on sait de l’affaire de corruption présumée impliquant le Qatar

Plus de quinze perquisitions et cinq interpellations ont été effectuées vendredi à Bruxelles. Une vice-présidente du Parlement européen et un ancien eurodéputé ont été arrêtés. Près de 600 000 euros en liquide ont été découverts.

Dans une grande opération « mains propres », la justice belge a commandé vendredi une série de perquisitions et d’interpellations dans ce qui pourrait être une affaire de corruption impliquant des membres du Parlement européen et un pays du Moyen-Orient, sans doute le Qatar.

Une enquête ouverte il y a cinq mois

Une enquête fédérale a été discrètement lancée mi-juillet en Belgique sur une organisation criminelle présumée, soupçonnée d’ingérence dans la politique de l’Union européenne, au nom du Qatar, ont révélé le quotidien belge Le Soir et le magazine flamand Knack. Le procureur fédéral du royaume belge a confirmé qu’il s’agissait d’une possible corruption impliquant un État non identifié du Golfe et au moins un membre du Parlement européen.

Le communiqué explique que les enquêteurs de la police judiciaire fédérale soupçonnaient depuis des mois un pays du Golfe de tenter d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen en « versant de grosses sommes d’argent ou en offrant des cadeaux importants à des tiers avec une position politique et/ou stratégique significative au sein du Parlement européen ». De sources concordantes, les médias belges désignent le Qatar, pays organisateur de la Coupe du monde de football, sur lequel pèsent de forts soupçons de pratiques corruptrices récurrentes.