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Bordeaux : deux sœurs chinoises à la tête d’un réseau de proxénétisme jugées jusqu’à jeudi

Dans plus d’une quinzaine de villes moyennes, les accusées auraient employé une dizaine de prostituées, souvent d’âge mûr et parlant mal le français. Elles leur versaient la moitié de leurs gains. Des propriétaires d’appartement pas trop regardant sont également poursuivis.

Deux sœurs chinoises accusées de proxénétisme, neuf propriétaires soupçonnés d’avoir loué leurs appartements hébergeant les passes des prostituées : le procès d’un réseau de prostitution opérant dans toute la France s’est ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Pendant quatre jours, les prévenus devront répondre de proxénétisme aggravé.

Les deux sœurs ainsi que le mari de l’une d’elles devront également répondre notamment de traite d’êtres humains en bande organisée, blanchiment aggravé et participation à une association de malfaiteurs.

L’affaire a commencé par un témoignage anonyme en janvier 2020 dénonçant un va-et-vient incessant dans un appartement du centre-ville de Montauban (Tarn-et-Garonne). Les policiers de la sûreté départementale interviennent dans le logement loué et découvrent deux ressortissantes chinoises enregistrées sur un site internet d’escortes. Après un long travail de surveillance et d’écoutes téléphoniques, les enquêteurs de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Bordeaux remontent jusqu’à l’organisatrice principale, Yan Hu, 47 ans.

La «patronne», une mère de famille installée dans la Creuse

Depuis sa maison dans un hameau près de La Souterraine (Creuse), cette mère de famille diffusait des annonces sur un site internet d’escortes, louait les logements en province sur des plateformes de type Airbnb, organisait les déplacements et officiait comme standardiste auprès des clients en fixant les tarifs et les lieux de rendez-vous.

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