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Ousmane Dia, Directeur des Etablissements Publics de Santé«Déménager un hôpital comme le Dantec et vouloir dire que ce sera fait avec zéro faute et zéro difficulté, cela relève des chimères»

Le Directeur des établissements Publics de Santé, Ousmane Dia, est largement revenu sur la situation qui prévaut actuellement à l’Hôpital Aristide le Dantec, soutenant que cette décision de fermeture et reconstruction de la structure sanitaire plus que centenaire est venue à son heure vu la vétusté des locaux. «Déménager un hôpital comme le Dantec et vouloir dire que ce sera fait avec zéro faute et zéro difficulté, cela relevé des chimères. Nous avons dit depuis le début qu’il fallait qu’on anticipe parce qu’il y aura énormément de difficultés», concède-t-il. «Aujourd’hui ce qu’il faut dire, c’est que nous avons mis en place un dispositif. Parce que depuis que le président de la République a donné son autorisation, un comité a été mis en place. A travers ce comité, des mesures ont été prises avec le concours du directeur du SNEIPS, nous avons mis en place un centre d’appel à travers le 800 50 50 qui va permettre aujourd’hui d’orienter les patients qui seront un peu désorientés. Ils sauront où trouver leurs spécialistes ou les spécialités. Ces centres vont fonctionner 24H/24», indique M. Dia.En ce qui concerne les cas d’hémodialyse, il rassure que toutes les diligences sont mises en œuvre pour faciliter la prise en charge de ces patients qui fréquentaient le Dantec. «Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour y faire face. Ce qui nous permettra d’enrôler un peu plus de cas d’hémodialysés», fait savoir M. Dia pour rassurer les patients. Il ne manque pas de répondre aux menaces proférés par certains travailleurs du Collectif pour la défense des intérêts de l’Hôpital Aristide le Dantec : «Aujourd’hui vouloir menacer, je pense, c’est encore des chimères. Nous ne prendrons pas en compte ces menaces. Nous essayerons dans la mesure du possible de les raisonner. Mais au cas où ce sera difficile, parce que le processus est déjà enclenché, alors on ne l’arrêtera pas. Donc on ira jusqu’à bout». Pour leur part, les travailleurs membres de ce collectif menacent d’assiéger aujourd’hui les locaux de l’Hôpital même si le Dantec est sous haute surveillance policière.

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