BARTH BALAIE D’UN REVERS LES RÉSULTATS DE MIMI«Tontou nak dou forokh… nous sortirons dans les rues et vous allez nous dire où avez-vous trouvé votre majorité»

L’euphorie de Barthelemy Dias, en parade dans les rues de la capitale après les premiers résultats favorables à sa liste, est vite retombée suite aux tendances dégagées par la tête de liste nationale de Benno Bokk Yaakar. En point de presse, hier, le maire de Dakar a dit ses vérités à Aminata Touré.«Tontou nak dou forokh, c’est le peuple sénégalais qui va vous répondre demain (ce lundi) parce que demain, nous sortirons dans les rues et vous allez nous dire où avez-vous trouvé votre majorité parce que vous n’êtes pas respectueux, c’est de ça qu’il s’agit», a réagi Barthelemey Dias, qui a organisé, hier, un point de presse, dans la foulée de la sortie de Mimi Touré. «On vient d’entendre leur tête de liste nationale (de Benno Bokk Yaakaar), une dame qui n’est pas capable de gagner une commune à Dakar, énumérer les départements qu’ils ont gagnés. Je le dis haut et fort : Madame, une autorité ne ment pas ; une autorité ne doit pas réveiller la tension dans un pays.

Je le dis haut et fort, Benno Bokk Yaakaar est minoritaire dans ce pays et la cohabitation aura bel et bien lieu», a ajouté la tête de liste départementale de Yewwi Askan Wi Dakar.«Vous n’irez pas à cette Assemblée nationale avec une majorité que vous avez préfabriquée, nous ne l’accepterons pas»«Il n’y aura pas de marche, nous n’allons pas demander une autorisation. Vous n’avez pas gagné 30 départements sur les 46. C’est un vulgaire mensonge», a-t-il estimé. «Je l’ai entendue dire qu’ils ont gagné le département de Mbour, nous leur avons fait mordre la poussière», a-t-il par tempéré. «Nous avons les résultats, sur la base des PV. Et, je répète, tout de suite, que ce n’est pas à vous de déclarer les résultats. Vous avez perdu cette élection au niveau national. Dans la diaspora, vous avez été laminés. Donc, quand vous avez des résultats, en disant que vous avez gagné la diaspora, je vous invite à revoir vos chiffres parce que nous ne l’accepterons pas.»«Quand c’est fini, c’est très douloureux de l’accepter. Mais, vous allez l’accepter de gré ou de force parce que la rue va s’exprimer et au besoin avec tous les moyens à sa disposition.

La cohabitation, on vous l’a dit lors de la campagne électorale, elle est inévitable. Vous n’irez pas à cette Assemblée nationale avec une majorité que vous avez préfabriquée, nous ne l’accepterons pas», a-t-il prévenu. «Nous nous excusons auprès des chefs religieux et coutumiers, auprès de nos parents parce que vous savez que personne n’acceptera cela.» «Nous demandons à la jeunesse, quel que soit l’endroit, mobilisez-vous et attendez les mots d’ordre parce que cette forfaiture-là ne passera pas», a lancé Barth, qui a tenu à hommage aux Sénégalais. «Après vous avoir félicités, ce que nous vous demandons, c’est le foula ak fayda.»Barthelemy Dias, comme il l’avait annoncé, a organisé une caravane pour jubiler dans les rues de Dakar après la publication de résultats provisoires donnant vainqueur la liste départementale de Yewwi Askan Wi dans la capitale. Et, selon un décompte du directoire de campagne dans le département de Guédiawaye, Yewwi Askan Wi a obtenu 41 039 voix contre 24 182 pour Benno.

Wallu Sénégal serait 3e avec 3781, devant les Serviteurs MPR (2517) et AAR Sénégal (841). Les autres listes n’ayant pas atteint la barre des 500 voix.A Ziguinchor, la victoire de Guy Marius Sagna et Aminata Sidibé a été confirmée par le message de félicitation de sa victime Victorine Ndèye. Celle-là même qui s’était illustrée avec lui dans un débat politique, expression de la culture démocratique casamançaise. Le maire de Sindian Ansoumana Sané a aussi reconnu sa défaite et félicité ses tombeurs députés Ndèye Gnima Goudiaby et Bacary Diedhiou de la coalition Yewwi Askan Wi.A noter que d’autres départements comme Pikine, Rufisque, Guédiawaye, Keur Massar, Mbacké, Bignona, Oussouye, Ziguinchor ou encore Mbour sont attribués à YAW. Mais, en attendant, la proclamation officielle des résultats des élections législatives du 31 juillet 2022, la guerre des chiffres et tendances continuera de faire rage.

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