IMPORTANCE DE L’OPPOSITION, ENGAGEMENT CITOYEN : Ousmane Sonko fait la leçon à Macky et à la jeunesse !

La caravane nationale de l’inter-coalition Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal a atteint la région de Kolda, ce mercredi. Haussant le ton à Vélingara, sa tête de liste nationale, Ousmane Sonko, a appelé les jeunes à aller récupérer leur carte, afin de concrétiser leur engagement. Selon le maire de Ziguinchor, la cohabitation à laquelle il appelle de tous ses vœux légitimera l’intérêt d’une opposition dans une démocratie.«Donner la majorité à une opposition responsable, républicaine, patriotique, combattante…Si vous le faites, le pouvoir va équilibrer le pouvoir et le pouvoir va arrêter le pouvoir»Ousmane Sonko a salué la mobilisation des populations de Vélingara. «Cela conforte mon espoir et ma confiance que dimanche, inch Allah, il y aura du changement», dit-il, regrettant «l’accident d’une caravane de (ses) militants à hauteur de Rao, à la suite de l’étape de Saint-Louis, qui a fait beaucoup de blessés. J

e leur exprime tout mon soutien et leur souhaite un prompt rétablissement afin qu’ils reprennent le cours normal de leurs activités», exprime-t-il, louant la noblesse de leur engagement pour le changement.Arrivé 2e de la Présidentielle de 2019 à Vélingara, qui a renouvelé sa confiance au maire sortant, Ousmane Sonko a toutefois remis au goût du jour sa déclaration de 2017. «Je vous avais dit que ce serait une erreur de donner à Macky Sall une majorité écrasante. Je vous avais dit : quand vous avez un homme comme Macky Sall à la tête d’un pays, la seule chose que vous pouvez faire pour sauver le pays, c’est de donner la majorité à l’Assemblée nationale à une opposition responsable, républicaine, patriotique, combattante», plaide-t-il, visant la concrétisation de la théorie de la séparation des pouvoirs dans une démocratie qui se respecte : «Si vous le faites, le pouvoir va équilibrer le pouvoir et le pouvoir va arrêter le pouvoir.»«Un bon président doit souhaiter une chose : avoir une bonne opposition parce que cela va lui permettre de performer… Mais, c’est une catastrophe de ne pas avoir d’opposition»Selon lui, c’est une erreur de concentrer tous les pouvoirs entre les mains d’un seul «homme comme Macky Sall»,

qui en est arrivé à manifester la volonté de «réduire l’opposition à sa plus simple expression», cite Ousmane Sonko, estimant pour sa part qu’«un bon président doit souhaiter une chose : avoir une bonne opposition parce que cela va lui permettre de performer, de mieux travailler. Mais, c’est une catastrophe de ne pas avoir d’opposition. Ceux qui vous entourent vous diront que vous êtes le plus beau, le plus gentil ; ils ne vous diront pas la vérité et vous penserez que vous avez raison», avance-t-il, comme pour légitimer une virtuelle cohabitation au soir du 31 juillet 2022. Et, il sait que sa coalition a un bon coup à jouer avec la jeunesse, qui représente 65% de la population.«Si cette jeunesse-là dit qu’il y aura un changement dans ce pays, qui peut l’empêcher ?» Problème, lui fait remarquer une voix dans l’assistance, beaucoup n’ont pas de carte d’identité. «Vous de la jeunesse êtes les premiers responsables de la situation. Vous le savez, on est de la même génération, il faut qu’on se parle», relance-t-il, loin d’abdiquer :

«Les échanges d’hier (mardi) à Dakar montrent une nouvelle facette du Sénégal : la jeunesse s’est désormais réconciliée avec la politique, à laquelle elle avait tourné le dos. A chaque fois qu’on leur parlait d’un politicien, ils disaient qu’il n’en valait pas la peine, que ce sont tous des menteurs, que ce n’était pas la peine. Mais depuis quelques années, cela a changé. Ils s’intéressent maintenant à la politique, ils suivent les débats, nuit et jour. Donc, vous êtes bien informés. (…) Vous avez la clé du changement entre vos mains», insiste-t-il.«Il faut aller récupérer les cartes d’identité. S’ils refusent, défoncez la préfecture et vous leur direz que c’est Ousmane Sonko qui nous a dit de le faire»«Quand on vous dit d’aller manifester, vous sortez massivement, pour faire face aux gendarmes, aux policiers. Quelquefois vous êtes blessés, des vies sont perdues, des personnes sont emprisonnées.

Il y a plus facile à faire, c’est d’aller récupérer vos cartes et voter. Cela ne vous vaudra pas des coups, des insultes ou la prison. Mais quel est le problème ? C’est une honte pour un jeune de dire ‘je n’ai pas de carte d’identité’», lâche-t-il. Avant de donner le mot d’ordre : «Si vous vous êtes inscrits sur les listes électorales, il faut aller récupérer les cartes d’identité. S’ils refusent, défoncez la préfecture et vous leur direz que c’est Ousmane Sonko qui nous a dit de le faire.»«Je m’adresse à Monsieur le préfet, et à travers lui tous les préfet du Sénégal : ils n’ont qu’à rendre ses cartes à la jeunesse sénégalaise parce que le droit de vote est garanti par la Constitution. S’ils ne le font pas, les jeunes vont aller à l’assaut des préfectures pour prendre leurs cartes d’identité», soutient le maire de Ziguinchor.C’est vers minuit que la caravane nationale de l’inter-coalition est arrivée dans la capitale du Fouladou, Kolda. Les jeunes étaient encore là pour accueillir le président de PASTEF et ses collègues de la Conférence des leaders après un périple à Koukané, Diaobé, Kabendou et Dabo. Ce jeudi, Ousmane Sonko sera notamment dans le département de Bignona pendant que la coalition Benno Bokk Yakaar est annoncée à Sindian, à 21 km, le même jour. La bataille du Sud est lancée…

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