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« Je ne suis donc point d’accord avec Moustapha Diakhaté… »

Je ne suis donc point d’accord avec Moustapha Diakhaté, ni avec bien d’autres comme lui qui chargent trop facilement l’opposition, Yewwi Askan wi plus exactement, qu’il rendent responsable de tous les événements que nous connaissons et des conséquences qu’ils entraînent. Je suis d’ailleurs tenté de lui poser, à lui le vrai bawal-bawal, la question suivante en walaf : « Waaw, seriñ Mustafaa, ganaaw buma la nuyyóo ziaar la, yakaar nga ni bu sa waaji waccoo woon ak nun ci lépp lumu nu digóon ba tax li ëpp ci nun jox ko sunu kóolute, yaakar nga ni li xew ci sunu réew mi lépp doon na fi xew ? »

En d’autres termes, penses-tu réellement, mon cher Moustapha, que si ton ex-mentor était un homme de parole et avait respecté l’essentiel des engagements pour lesquels nous lui avions donné 65% de nos suffrages, penses-tu alors réellement que le Sénégal serait celui que nous vivons depuis plus dix ans ? Je suis sûr que ta réponse intérieure sera négative car, malgré les apparences, tu es un homme de raison même si, parfois, tu te laisses gagner par ton aversion contre Yewwi Askan wi et son principal responsable, dont tu as été le premier à demander la radiation de la Fonction publique. Heureusement que, de plus en plus de Sénégalaises et de Sénégalais découvrent l’homme. Un homme qui renie sans état d’âme ses engagements les plus solennels ; un homme qui, au lieu de lutter contre la fraude, la corruption, les détournements de deniers publics comme il s’y était engagé, les entretient et les nourrit au quotidien avec une impunité insoutenable ; un homme qui utilise toutes sortes de subterfuges pour se débarrasser de tout adversaire politique potentiellement dangereux ; un homme surtout qui, au lieu de s’employer à redorer le blason terni de nos valeurs cardinales comme il nous l’avait fermement promis, le ternit par ses actes et propos de tous les jours, notamment en entretenant la détestable transhumance par la corruption ; un homme enfin qui, selon des nombreux observateurs, sacrifie l’intérêt général au profit d’un partenariat extérieur douteux, notamment en bradant nos importantes ressources naturelles. Cet homme est donc pratiquement responsable de toutes les situations difficiles que nous vivons depuis le 2 avril 2012, ayant renié tous ses engagements qui lui ont valu notre confiance, concrétisée par 65% de nos suffrages, le 25 mars 2012. Dans un peu moins de deux ans, il termine son second et dernier mandat et devra débarrasser le plancher politique avec toute sa coalition. Il évitera ainsi le chaos à notre pays, en se gardant de solliciter un troisième mandat. C’est vrai qu’il a bien armé ses forces de défenses et de sécurité et notablement amélioré leurs conditions de vie. C’est aussi vrai qu’il n’a pas oublié ses magistrats ni ses autorités administratives (gouverneurs, préfets, sous-préfets). Cependant, aucune force, et quelle qu’elle soit, ne peut faire face à tout un peuple debout. Zine el-Abidine Ben Ali, Hosni Moubarak (qui ne sont plus de ce monde) et Omar Al Bachir en savent bien quelque chose.

1 Aujourd’hui décédé.
2 Son très privilégié beau-frère Mansour Faye a bien compris la leçon et ne se sert pas du tout.
3 Même pas en faveur Sindiély Wade, ni de Mansour Faye, ni de Cheikh Oumar Anne ?
4 Celui-là a même le culot de parler aujourd’hui des casseroles des autres ou de ce qu’il considère comme telles alors que lui, en traîne tellement qu’il lui est difficile d’avancer seulement d’un pas.