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Mamadou Moustapha Sarr, une lumiere de logique principielle s’est eteinte

Le monde de la presse a été pris de court par l’annonce du décès brusque d’un de ses meilleurs espoirs. Les confrères et consœurs ont été absolument peinés par la perte de Mamadou Moustapha Sarr. Une personne si joviale, si attachante, hyper intègre, cultivée et très à cheval sur les principes. On a été tous et toutes pris de court. Quelle immense douleur. Qui nous renvoie à cette si insoutenable certitude de notre destin mortel.

Les assidus lecteurs du Tabloïd Walfadjri Quotidien connaissaient Sarr d’abord de par sa belle signature en bas de page des articles ayant trait à l’éducation. Il était réputé pour son énorme maîtrise des enjeux de ce secteur.

Son espace d’expression de son talent journalistique s’est agrandi à travers de larges pages dans le magazine La Gazette. Mais son appétit de culture journalistique était insatiable.

Faisant sien le dicton selon lequel le journaliste est un perpétuel apprenant, Sarr retrousse les manches, se donne à fond et passe le très sélectif concours du CESTI.

Une énorme prouesse confirmée par le très respecté Mamadou KOUMÉ, son ancien formateur au CESTI  »Le décès de Mamadou Sarr est une triste nouvelle.
Il avait préparé dans des conditions difficiles le Concours du Cesti et avait été brillamment reçu.
Je garde de lui un bon souvenir comme étudiant ».

Un étudiant qui a trop tôt reçu le grade de  »doyen » au sein d’une 42e Promotion où le natif de Badakhoune (Kaolack) noyait sa différence d’âge dans un exerce d’humilité humaine inégalée. Le  »doyen » était en effet plein d’aplomb, bouillonné de l’intérieur qu’il était par une culture générale débordante, une énorme envie de toujours bien faire et une application presqu’obsessionnelle pour garder une mise toujours bien soignée.

Son stage à l’agence de presse sénégalaise (APS) qui sanctionne sa fin de deuxième année au CESTI m’a permis de pratiquer de plus près l’homme.

Il était plein de vie. Sarr était si adorable. Sur son visage marqué d’une brillance inée, on lisait aisément des rictus lumineux ornés par une belle panoplie de qualités humaines : souriant, accueillant, chaleureux, ouvert d’esprit et hyper respectueux.

En 2009,alors que j’étais journaliste au département audiovisuel de Walfadjri, je partageais avec lui la même chambre le temps d’une célébration du Grand Magal dans la Cité de Bamba, j’ai véritablement découvert son côté Mouride. Mamadou Moustapha Sarr était un disciple convaincu de Khadim Rassoul. Les lampions qui ornent son visage si éclatant, se redoublaient de luminosité dans la Cité de Cheikh Ahmadou Bamba. Il faisait étage, sans aucune fausse modestie, de sa vaste culture du Mouridisme. Son si profond côté spirituel surprenait plus d’un.

Lors de nos interminables discussions, ses arguments si pointus et bien structurés, étaient cousus d’un fil d’or par des recours astucieux et pertinents aux poèmes du Fondateur du Mouridisme.
Que la terre de Bamba ne fasse pas poids sur ce chef de famille si attachant et ce polygame bien rangé. Qu’Allah lui fasse Miséricorde

Ton confrère et non moins frère Mohamed Tidiane NDIAYE (MTN).