CRISE ALIMENTAIRE MONDIALE : La Banque mondiale veut débloquer 19 421 milliards FCFA
ECONOMIE : La Banque mondiale annonce un programme d’actions à hauteur de 30,7 milliards de dollars, l’équivalent de 19 421 milliards FCFA, sur les 15 prochains mois, en réponse à la crise alimentaire mondiale provoquée par le conflit entre l’Ukraine et la Russie.
Selon un communiqué cette enveloppe sera majoritairement orientée vers plusieurs pays du monde, dont les États africains. Ce programme d’actions vise à financer des projets existants ou nouveaux dans les domaines de l’agriculture, la nutrition, la protection sociale, l’eau et l’irrigation. Les actions viseront à encourager la production de nourriture, d’engrais et à améliorer les systèmes alimentaires. En outre, elles vont permettre de faciliter les échanges, soutenir les ménages et les producteurs vulnérables.
Il faut relever que la Banque mondiale a déjà procédé à un décaissement de 12 milliards de dollars, soit 7 518 milliards FCFA sur ce montant global, en vue de la préparation de nouveaux projets, dont les lancements suivront incessamment.
Ces programmes en préparation seront dirigés en priorité vers l’agriculture et la protection sociale en vue d’amortir le choc de la hausse des prix des denrées alimentaires, de même que les secteurs de l’eau et de l’irrigation.
En effet, le président de la Banque mondiale David Malpass avait annoncé en mars 2020 qu’il préparait un paquet d’aides de 170 milliards de dollars sur 15 mois pour aider les pays à faire face aux multiples crises dont la crise alimentaire et humanitaire provoquée par la guerre en Ukraine. « Nous nous préparons à une réponse continue, étant donné les multiples crises dans le monde », avait déclaré à des journalistes David Malpass, à l’occasion du lancement des réunions de printemps. «Au cours des prochaines semaines, je prévois de discuter avec notre conseil d’administration d’une nouvelle enveloppe d’environ 170 milliards de dollars s’étalant sur 15 mois pour couvrir la période d’avril 2022 à juin 2023 », avait-il précisé.
David Malpass s’était, par ailleurs, dit particulièrement inquiet de l’endettement des pays pauvres. « Nous nous attendons à ce que la crise de la dette continue de s’aggraver en 2022 », avait-il dit, soulignant que ces pays étaient soumis à de «graves tensions financières ». Au total, 60% des pays à faible revenu sont déjà en situation de surendettement ou à haut risque de surendettement.
Mamadou SARR