OUVERTURE DE 14e BIENNALLE : Macky Sall annonce une nouvelle école nationale des arts 
CULTURE : Le chef de l’État, Macky Sall a présidé hier, la cérémonie officielle d’ouverture de la 14e édition de la Biennale de l’art africain contemporain (Dak’art), au Grand-Théâtre national. A l’occasion, il a annoncé la construction d’une nouvelle l’École nationale des arts et métiers de la culture (ENAMC), à Diamniadio.
Le chef de l’État, Macky Sall tient énormément à la formation des acteurs culturels. « La formation devient impérative pour accompagner et stimuler l’essor de l’art contemporain africain. Le talent seul ne suffit pas, il faut créer un environnement stimulant qui intègre méthodiquement la formation pour soutenir la montée en puissance de l’art contemporain africain », a insisté Macky Sall, à l’ouverture de la 14e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, prévue du 19 mai-21 juin 2022. Dans la foulée, il a annoncé devant la communauté artistique nationale et internationale, la construction d’une nouvelle l’École nationale des arts et métiers de la culture (ENAMC). « Et c’est la raison pour laquelle, je tiens beaucoup à la construction de l’École nationale des arts et métiers de la culture (ENAMC), que je construirais à la nouvelle ville de Diamniadio », a assuré le chef de l’État, signalant que les travaux de cette infrastructure vont bientôt démarrer.
THEME DU DAK’ART : « I NDAFFA » (FORGER EN SERERE)
Par ailleurs, le président de la République est revenu sur le thème de cette édition 2022 du Dak’Art «Ndaffa » qui veut dire « Forger », en Sérère. « Forger nous plonge dans la création, c’est-à-dire, la capacité d’un individu ou d’un groupe à imaginer ou à construire et donner forme à un concept neuf, un objet nouveau ou à découvrir une solution originelle à un problème », a expliqué le président de la République. « Ce thème général de la Biennale qui signifie «forger » ou «façonner » non pas seulement la matière, mais aussi la main et l’esprit de celui qui s’y investit pour accroire et améliorer le savoir-faire professionnel est dite en langue sérère, une très belle langue qui ne doit pas mourir », a souligné Macky Sall.
En outre, le chef de l’État a invité les artistes à s’ouvrir aux nouvelles techniques de communication pour rester connecter au monde comme lors de la pandémie. « Cette pause de la biennale imposée par la Covid-19 a été un moment d’explosion du génie créateur », a souligné le chef de l’État, invitant les artistes à opérer dans l’urgence cette mutation. Macky Sall, a auparavant, remis le Grand prix Léopold Sédar Senghor à l’artiste éthiopien Tegene Kunbi Senbento, lauréat 2022. Initialement prévue en 2020, cette édition du Dak’art (19 mai-21 juin) avait été reportée raison notamment de la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19.La République populaire de Chine et la Côte d’Ivoire sont les invités d’honneurs de cette 14e biennale de l’art africain.
L’ETAT INVITE A NE PAS SE RETIRER DE LA BIENNALE
Par ailleurs, Me Moustapha Ndiaye, président du comité d’orientation de la 14ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain (Dak’art), a invité, l’État sénégalais à «ne pas se désengager » de cet évènement culturel. « On a beaucoup parlé de la privatisation ou de l’autonomisation de la biennale, mais pour ma part je fais partie de ceux qui pensent que l’État ne doit pas se désengager de la biennale », a plaidé Me Moustapha Ndiaye. Le président du Comité d’orientation de la 14ème édition du Dak’art s’est dit convaincu que «nous devons perpétuer cette tradition assumée par le Sénégal depuis le premier festival mondial des arts nègres ». Me Ndiaye a salué, du reste, les efforts consentis par le chef de l’État, Macky Sall, pour la réussite de cet évènement culturel majeur. Il a aussi salué la décision du président Sall de porter la subvention de la biennale à un milliard de francs CFA, lors de l’édition de 2018. Selon le président du Comité d’orientation de la 14ème édition du Dak’art, « la biennale 2018 a généré plus de 8 milliards de FCFA ».
Mamadou SARR