PolitiqueSociété

DEFORESTATION, HYDRAULIQUE RURALE :Monseigneur Benjamin Ndiaye dit ses vérités 

RELIGION : L’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a fait part publiquement  de ses préoccupations sur la déforestation de la Casamance et la gestion de l’hydraulique rurale avec des impacts négatifs dans le vécu des populations. 

La « déforestation en cours en Casamance » ne laisse pas indifférent Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’Archevêque de Dakar.  Il a dit publiquement ses préoccupations sur le pillage de la forêt casamançaise. « La déforestation en cours en Casamance à travers le pillage du bois  impacte dangereusement l’équilibre écologique de la région et même du pays », a-t-il averti, lors de la cérémonie d’ouverture de la 58ème assemblée générale de Caritas Sénégal, au Centre Le Mont de Thabor, à Rufisque. « Pourquoi ne serait-il pas possible, en plus des actions à poursuivre et à développer dans ce sens, de faire une déclaration solennelle sur la déforestation en cours en Casamance ?», s’est interrogé, l’Archevêque de Dakar. 

Insistant sur les conséquences de la coupe du bois, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a alerté devant les représentants des différents diocèses et du conseil d’administration de Caritas Sénégal en ces termes : «Il serait bien d’insister sur ce que nous pouvons encore mieux faire pour acter l’enseignement du Pape François, notamment en termes de respect de l’environnement et de reboisement utile et profitable pour le présent et l’avenir ».  Ajoutant : « Est-ce que notre Église comme autorité morale ne pourrait pas faire pression pour arrêter le saccage qui se poursuit sans aucune considération pour le présent et le futur ? ».

PLAIDOYER POUR L’ACCES A L’EAU  

Par ailleurs, l’Archevêque de Dakar  a déploré la gestion désastreuse de certains forages ruraux, confiés à des privés qui appliquent des prix jugés exorbitants.  Pour  corriger cette situation, Monseigneur Benjamin Ndiaye a plaidé pour l’accès de l’eau aux populations rurales à des prix abordables. Ainsi, il a lancé un appel à la Caritas, en rapport avec  l’État, les collectivités  et les populations à chercher des solutions durables. 

A propos de l’hydraulique rurale, l’Archevêque de Dakar  a rappelé que Caritas travaille dans différents projets dans une démarche de synergie au plan local, national, sous régional, continental et international, sans oublier les partenariats avec d’autres organismes, notamment la Fondation Jean Paul II. Selon lui, à l’occasion du prochain Forum mondial de l’eau prévu du 21 au 26 mars à Dakar sur le thème : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement », « il serait souhaitable de décliner l’immense apport de l’église dans ce domaine depuis des décennies ». «Préservons notre Maison Commune adoptons-nous au changement climatique, promouvons l’accès à l’eau et l’agroécologie » est le thème de m’assemblée générale de Caritas, qui se poursuit prend fin dimanche. 

Mamadou SARR