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PROCES DE KHALIFA SALL ET CIE Le préfet de dakar s’oppose à la constitution de partie civile de la mairie

La correspondance du préfet de dakar demandant une seconde lecture de la délibération du 15 janvier 2018, du conseil municipal de dakar, entérinant la constitution de partie civile de la mairie de dakar a été au cœur des débats d’audience, ce mardi 23 janvier 2018. L’Agent judiciaire de l’etat, les avocats de l’etat du sénégal ainsi que le procureur ont tous dit niet à cette constitution. ce qui a fait sortir de ses gonds la défense et l’un des avocats constitués, me el hadji diouf.

La lettre du Préfet de Dakar a été la surprise du procès de Khalifa Sall. A travers cette missive, le chef de l’exécutif départemental, Alioune Badara Samb a tenté d’empêcher, la mairie de Dakar de se constituer partie civile au procès. Pourtant, c’est sur ce point quel la Ville a voulu se baser pour asseoir la recevabilité de sa constitution de partie civile, à l’audience spéciale sur l’affaire de la caisse de la mairie de Dakar. Le Président Malick Lamotte a ouvert l’audience par un exercice fastidieux, en citant les 74 témoins, des deux listes produites par la défense le 2 janvier 2018. A noter que parmi les hautes personnalités citées, seuls l’ancien Premier Ministre Idrissa Seck et l’ex-Maire de Dakar Mamadou Diop, étaient présents. De même, certains témoins n’ont pas pu accéder à la salle prise d’assaut par de nombreux curieux et partisans du maire de Dakar. Sans perdre de temps, l’Agent judiciaire de l’Etat (Aje) Antoine Felix Diome dit qu’il est inutile d’entendre les témoins. «Cette question a déjà fait l’objet de discussion devant la chambre d’accusation, qui avait rejeté l’audition de ces témoins. Leurs dépositions ne peuvent avoir d’impact sur les faits, objet de la procédure. Mais si le Tribunal décide de les entendre, nous sommes prêts à aller dans le détail». Dans le même sillage, Me Papa Moussa Felix Sow, signale que durant l’instruction, les témoins concernés n’ont pas été cités. Si l’on retient qu’ils ont utilisé l’argent pour acheter du riz et du mil, il faudrait le prouver par des documents. Apportant la réplique, Me Doudou Ndoye, rappelle qu’à la chambre d’accusation il y a un juge d’instruction de second degré. Ce qu’il a décidé ne peut être considéré comme jurisprudence par le Tribunal. « Malencontreusement, la partie civile a plaidé le fond déjà », dénonce-t-il. Me Ciré Clédor Ly s’étonne que l’Aje plaide sa propre cause alors qu’il y a des avocats de l’Etat. «Cela doit être l’un ou l’autre. Je constate qu’on ne s’oppose pas à l’audition des témoins. De toutes les façons, ils ne le peuvent pas. Nous avions proposé l’audition des témoins, mais le juge ne les a pas entendus».

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