DR ANANIAS G. MANSALY, TETE DE LISTE DÉPARTEMENTALE DE YAW :‘’Rien ne peut empêcher Yewwi de gagner Ziguinchor’’
Candidat de la coalition Yewwi askan wi pour le conseil départemental de Ziguinchor, le Dr en pharmacie, Ananias Georges Mansaly est sûr et certain que son camp va remporter les élections élection territoriales dans cette localité du sud du pays. D’après lui, ni l’achat de conscience, encore moins le transfert des électeurs et le vote multiple ne peut empêcher la coalition de sortir haut la tête. Dans cet entretien avec l’Info, il lève un coin du voile de son offre programmatique et cogne fort ses adversaires.
Vous êtes le candidat de la coalition Yewwi askan wi pour le conseil départemental de Ziguinchor. Quel est votre programme pour le département ?
Nous savons tous que le département a compétence pour promouvoir le développement économique, éducatif, social, culturel, sanitaire et scientifique, pour réaliser les plans départementaux et organiser l’aménagement du territoire dans le respect de l’intégrité, de l’autonomie et des attributions des autres collectivités locales. Donc cela va de soi que nous allons travailler sur la base de ces compétences susmentionnées. Nous essayerons aussi d’agir de sorte à élever le département de Ziguinchor à une collectivité phare de la région Sud du pays. Au-delà de la région Sud, d’en faire une référence nationale.
Sur quel levier comptez-vous vous appuyer pour dérouler ce programme ?
Dans l’attente du programme global de Yewwi askan wi et en Ziguinchorois, partageant les difficultés avec les populations locales, je me ferai l’obligation morale et par conséquent personnelle, de privilégier deux principaux axes de développement : l’éducation et la santé. L’éducation, parce qu’au regard de la qualité des résultats scolaires, Ziguinchor est, ces dernières années presqu’absent du concours général sénégalais et des grandes écoles nationales. Ce qui contraste avec son passé scolaire qui avait vu émerger de grands cadres, mondialement connus. Il nous revient alors pour rompre d’avec ces contre-performances et inverser cette tendance, d’engager à la fois la modernisation des infrastructures scolaires et de la logistique dignes d’une école du XXIe Siècle. Par exemple, pourquoi ne pas construire une salle spécialisée (bloc scientifique avec des équipements modernes) à l’échelle de chaque commune du département de Ziguinchor ? Motiver le corps enseignant à la détection et à l’encadrement des pépinières de talents, en vue de leur présentation au concours général et aux grandes écoles nationales et internationales. Pour cela, nous allons travailler avec toutes les structures déconcentrées de l’État au niveau du département, voir les réalisations et correctifs nécessaires à la restauration d’un système éducatif performant.
Vous êtes dans l’opposition. Comment comptez-vous mettre en œuvre ce programme si l’on sait que parfois, entre l’Etat et les élus locaux de l’opposition, les rapports sont toujours conflictuels ?
Mais attendez, nous sommes dans un État. La logique de l’État, compte-tenu des missions qui lui sont assignées, est une logique universelle. Car, l’État dans sa vocation originelle, est au service de l’intérêt général, au service de la sécurisation et du développement de son peuple. Un État normal ne saurait déroger à cela. S’il venait à se départir de cette mission, il revient aux autorités déconcentrées de l’État, en l’occurrence le Conseil départemental de la lui rappeler. Mieux de chercher dans le cadre de ses différents partenariats et coopérations, des ressources sécurisées afin de dérouler à bien le programme destiné naturellement à l’amélioration des conditions d’existence des populations que la volonté populaire a mises à sa charge. Il s’agit de persuader les populations de la pertinence et de la rentabilité sociale d’un programme pour qu’elles se l’approprient et le mènent à sa réalisation. Autrement dit, si nous avons l’engagement des populations, le reste coule naturellement. Alors aucun État, au risque de se compromettre, ne commettrait l’erreur d’avoir ses populations contre lui. Notre seul souci demeure la conformité de notre programme avec les lois de la République. C’est au motif de cela que nous travaillons à remporter beaucoup de collectivités locales. Ce qui induirait au déroulement d’un programme très large, pouvant nous permettre de contourner, comme les gens le disent, certains blocages liés peut être à des calculs politiciens. L’exemple le plus simple, si nous prenons le cas de l’environnement, nous savons tous que le monde évolue vers une écologie durable. Pourquoi ne pas essayer de créer une très grande structure qui s’occupera des déchets solides. Mais, nous savons que seul, aucun département ne peut pas la gérer.
Pour dérouler un tel programme, faudra-t-il gagner les élections. Quels sont vos chances ?
Actuellement, nous sommes en train d’effectuer un travail extraordinaire et sans bruit, parce que nous avons adopté une nouvelle méthodologie de travail qui nous permet aujourd’hui, d’avoir une certaine visibilité. Je ne peux que parler du département de Ziguinchor que je maitrise mieux. Je sais, qu’ici à Ziguinchor, s’il plait à Dieu, nous gagnerons très largement. Maintenant, les tenants du pouvoir sont libres de dire qu’ils ont des sondages qui leur sont favorables, nous sommes sur le terrain et savons le travail que nous menons. Nous savons que le département de Ziguinchor a 106 000 inscrits. Donc, nous travaillons sur la base de ce nombre d’inscrits. Quoi qu’ils fassent, c’est-à-dire le transfert des électeurs, le vote multiple, l’achat de consciences, nous travaillons sur la base des 106 000 inscrits. Nous savons que si nous atteignons un certain seuil rien ne peut nous empêcher de remporter ces élections. Et nous sommes arrivés à ce seuil. C’est-à-dire aujourd’hui, rien ne peut nous empêcher de gagner ces élections. Rien ne peut nous empêcher de gagner la commune et le département de Ziguinchor. Absolument rien quoiqu’ils fassent. Même s’ils déversent des milliards, ils n’ont qu’à tout faire, mais nous gagnerons les six communes et le département de Ziguinchor très largement.
Sur quoi vous vous appuyez pour être aussi certain de votre victoire ?
Je l’ai dit tantôt, nous travaillons sur la base du nombre d’inscrits. Je ne peux pas développer notre stratégie, mais quand même, tout un travail de terrain a été fait. Tout un recensement a été fait. Nous sommes en échange permanent avec les populations. Aujourd’hui, les populations ont compris l’enjeu de ces élections locales quant aux échéances présidentielles à venir. Ainsi, elles n’accepteront jamais de porter un coup fatal à Ousmane Sonko, après l’avoir rendu très présidentiable. C’est cette visibilité que nous avons avec une certaine marge d’erreur. Ça m’étonnera très fort que cette tendance puisse être inversée avant le 23 janvier 2022.Ce que je puis dire, c’est que la commune de Ziguinchor, trois communes rurales et le département, sont avec certitude déjà un acquis de Yewwi et seront remportés avec un très large score. Seules 2 communes rurales nous sont encore en ballotage favorable. C’est dire que si nous allons en élection aujourd’hui, dans ces 2 communes en ballotage, nous allons gagner avec un score relativement faible. Nous, notre souhait, c’est de travailler pour avoir une marge très importante pour éviter tout ce qui est fraude ou importation d’électeurs…C’est sur cette marge que nous sommes en train de travailler pour augmenter au maximum nos chances d’avoir une large victoire au soir du 23 janvier, de sorte que, quoi qu’ils fassent, nous remporterons les élections.
Dans le département de Ziguinchor, il n’y a pas de rejet de vos listes par l’administration territoriale. C’est quoi votre secret ?
Ce n’est pas un secret. C’est une question de maitrise des textes électoraux. Moi j’ai intégré l’équipe en dernière minute et nous avons eu à travailler ensemble. Et ce n’était pas facile. Mais nous avons contourné tous les pièges. Nous avons aussi respecté tout ce qui a été dit dans le code électoral pour les listes que nous avons déposées. Ce qui fait que nos listes ne pouvaient pas être rejetées, parce que c’est un travail qui a été très bien fait. Cela ne signifie pas qu’ailleurs, tel n’était pas le cas.
L’info