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TUERIE DE BOFA Kékendo condamne et exige des négociations sérieuses

Les étudiants de l’ucad s’associent à la vague d’indignation, suite aux massacres des 14 coupeurs de bois dans la forêt de bofa-bayotte le 6 janvier dernier. l’association des Etudiants pour le développement de la casamance (kekendo), de concert avec les amicales des différentes facultés, ont tenu, hier, un point de presse pour condamner cette tuerie et exiger de négociations sérieuses avec le mfdc.

Après l’attaque de Boffa qui a occasionné 14 morts et 9 blessés, les condamnations continuent. C’est au tour des étudiants, particulièrement ceux de la région du sud, de désapprouver cet acte qu’ils qualifient de «sauvage et d’atroce ». « Nous condamnons avec la dernière énergie cet acte barbare et atroce qui replonge la population dans ses inquiétudes des années précédentes», s’est désolée, Yacine Manga, porte-parole du jour. Elle s’exprimait, hier, lors du point de presse du Kekendo au campus social de l’Ucad. Ne pouvant contenir sa colère, le délégué du jour, Mme Manga a lancé un vibrant appel aux autorités. «Nous exigeons de l’Etat ainsi que du Mfdc, la prise de mesures appropriées, afin de préserver la sécurité et le bien-être de la population casamançaise et que justice soit faite», dit-elle. Elle prévient qu’il faut éviter que cette tragédie entrave le processus de paix déjà établi. «L’Etat doit poursuivre de manière efficace etimpartiale les enquêtes en vue d’identifier et d’appréhender les véritables auteurs, saboteurs du bien-être de la population qui se trouve être la seule victime. Pour ce faire, l’implication du Mfdc ne devrait être en reste pour une paix définitive. Par conséquent, l’expression des armes ne saurait être une solution», a-t-elle suggéré. De l’avis de Saer Diouf, ancien président de la Commission sociale de l’Amicale de la Faculté des lettres et sciences humaines (Flsh), il est temps que les deux parties se retrouvent afin d’avoir une paix définitive. « C’est un droit, mais également un devoir pour nous jeunes de revendiquer et d’exiger la paix en Casamance. Il est d’ores et déjà, plus que nécessaire, que l’Etat et le Mfdc unissent leurs forces pour mener à bien ce processus de paix qui ne saurait être qu’au service et au bénéfice exclusif de la population», dit-il. Déplorant la déforestation qui sévit dans la région naturelle du sud, les pensionnaires du temple du savoir, estiment que l’Etat doit endiguer cette exploitation illégale et abusive. «L’Etat doit veiller à la pré- servation et à la protection de la nature en application des lois nationales et conventions internationales relatives à la protection de l’Environnement » a affirmé le président de la Commission sociale de l’Amicale de la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp), Frank Dady Diatta. Le 6 janvier dernier une attaque perpétrée par des inconnues a fait 14 morts et 9 blessés dans la forêt de Boffa-Bayotte.