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LA CHRONIQUE DE MLD : Nous aimons tous ce Sénégal qui sait briser un plafond de verre…

Ils l’ont fait ! Nos braves Lions du Beach Soccer (football de plage) ont donc éliminé le Brésil déjà sacré champion du monde de la discipline sportive à quatorze reprises, excusez du peu ! Avec le recul, il faut remarquer que ces formidables gaillards ont réalisé en terre russe un haut fait d’arme loin d’être banal. Il s’agit d’un exploit authentique ; mieux d’une performance historique qui propulse au firmament l’image d’un pays estampillé minuscule par la superficie mais très souvent célébré et respecté à travers le monde pour la qualité de son capital humain. Sur le plan purement sportif, ces Lions ont tout simplement brisé le plafond de verre car jusque-là aucune sélection sénégalaise de football n’avait réussi la prouesse de disputer une demi-finale de coupe du monde avec toute l’exposition médiatique qui sied à un tel évènement. Rien que pour cela, tout le pays doit une fière chandelle au coach Ngalla Sylla et à ses protégés notamment les Alseny Ndiaye (le portier), Raoul Mendy, Mamour Diagne, Mamadou Sylla et compagnie pour avoir réussi à placer cette victoire au cœur d’une actualité pourtant très fournie par ces temps d’incertitude et de crise sanitaire et économique. On dira aussi que le fameux mythe brésilien est vaincu et l’image du Sénégal sera à coup sûr boostée à l’international ; Ces footballeurs héroïques, menés un moment 3/1 par les Sud-Américains, ont puisé des ressources physiques et mentales insoupçonnées pour renverser le Brésil ; une manifestation visible du Jom ce fameux courage sénégalais qui n’est visiblement pas mort de sa belle mort malgré les vicissitudes de la vie. Nombreux sont les Sénégalais qui ont poussé un ouf de soulagement à l’annonce de cette bonne nouvelle car cet exploit a été réalisé dans un contexte tendu marqué par un climat covid anxiogène. Cette consécration est aussi un exutoire pour un peuple jusque-là sevré de victoires de cette dimension malgré son attachement viscéral au football, ce sport-roi qui nous a tellement valu de désillusions. En espérant que ces Lions du foot de plage sacrés champions d’Afrique à six reprises puissent inspirer Sadio Mané et compagnie ; une autre paire de manches. Ceci dit, il faut mettre cette performance à l’actif du magistère d’Augustin Senghor et de tous les membres de la fédération sénégalaise de football. Le Beach Soccer, classé dans la catégorie dite football spécifique, nous a jusque-là valu énormément de satisfactions mais nombreux sont ceux qui estiment qu’il n’a pas encore reçu toute la considération requise de la part des plus hautes autorités du pays. Après avoir remporté la dernière coupe d’Afrique, les gars du Beach Soccer n’avaient reçu de l’Etat que 10 millions de fr cfa, une misère si l’on connaît les sommes astronomiques dépensées dans le football. Ce qui devrait nous amener à relativiser quelque part pour dire qu’il ne faut jamais commettre l’imprudence de procéder à une comparaison entre le football dit authentique et le Beach Soccer malgré tout le respect que nous vouons au Président Oumar Gueye Ndiaye (patron du Beach Soccer) et à son staff. Certains observateurs et non des moindres continuent d’ailleurs de considérer le foot de plage comme une activité ludique, donc peu sérieuse. Nous ne sommes pas du même avis d’autant que cette discipline sportive contribue à occuper une frange importante des jeunes ; mieux, c’est un véritable booster pour le tourisme, un peu comme le Base Ball aux Etats-Unis. In fine, Raoul Mendy et ses amis  sont sur un nuage, normal  mais il faut qu’ils reviennent sur terre pour faire recours à d’autres valeurs liées à la persévérance et surtout la constance dans les performances afin de ne pas se contenter de peu…Nous les attendons sur ce terrain afin qu’ils décrochent  enfin le Graal à savoir la coupe du monde au grand bonheur d’un peuple qui en a tant besoin.