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DÉFAUT DE CONSENSUS AUTOUR DE LA CANDIDATURE DE BARTHÉLÉMY DIAS POUR LE PERCHOIR

YAW à l’épreuve des calculs politiciens, un potentiel présidentiable à affaiblirUn proche de Barth parle de «trahison»L’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale est prévue le lundi 12 septembre 2022. Ce sera à l’occasion de l’installation de la 14e législature. Mais, contrairement au pôle présidentiel qui n’aura qu’un seul candidat qui sera désigné par le Président Macky Sall, l’inter-coalition Yewwi-Wallu peine toujours à trouver un candidat de consensus. Trois candidatures ont été enregistrées au sein de cette structure politique qui a mené la vie dure à Benno Bokk Yakaar (BBY) aux dernières élections législatives. Il s’agit de celles de Mamadou Lamine Thiam pour le compte de Wallu Senegaal, Barthélemy Dias et Ameth Aïdara, tous deux membres de Yewwi Askan Wi (YAW). En vérité, la plupart des leaders de la coalition Yewwi sont dans des calculs politiciens, reniant ce pourquoi beaucoup de Sénégalais – qui croyaient en une véritable rupture – leur avaient fait confiance. Ils sont obnubilés par la course aux prébendes et autres privilèges, en attendant la mère des batailles : l’élection présidentielle de 2024. Une échéance dont l’enjeu est à l’origine de « petits meurtres » entre alliés de l’opposition. Des agissements qui, à la longue, risquent de sonner l’hallali de YAW, où la complicité ne serait plus qu’un bon souvenir.

On s’épie, on s’étripe, on se donne des coups bas, on se fragilise, on refuse de renforcer un potentiel présidentiable… au nom de la realpolitik. La Présidentielle étant le rendez-vous d’un homme avec son peuple. Jusqu’à hier, YAW n’avait pas trouvé de consensus pour désigner son candidat pour la présidence de l’Assemblée nationale dont l’élection est prévue le 12 septembre prochain. Une indécision problématique pour nombre d’observateurs de la scène politique, dans la mesure où ils estiment que, même si l’édile de Dakar et celui de Guédiawaye sont tous les deux méritants, il n’en demeure pas moins que la logique voudrait que le choix soit porté sur le premier nommé pour ses faits d’armes politiques, mais aussi pour son vécu, son parcours et son bagout.Pourquoi Barthélemy Dias dérange »Ameth Aïdara est aussi méritant que Barthélemy Dias, mais le maire de la ville de Dakar a des longueurs d’avance. Il a un meilleur profil au vu de son background politique.

Il a été formé à très bonne école politique aux côtés d’Ousmane Tanor Dieng et de Khalifa Sall, et il a été de tous les combats politiques pour la sauvegarde et l’approfondissement de la démocratie au Sénégal. Barthélemy Dias a plus de vécu politique. Il ne peut y avoir meilleur profil que lui, si l’on sait que les Ousmane Sonko, Déthié Fall et autres grands leaders ne siégeront pas à l’Assemblée nationale », tranche un observateur politique. Ce dernier explique le défaut de soutien officiel d’un parti comme le PASTEF à la candidature du fils de Jean-Paul Dias « comme une volonté d’Ousmane Sonko et de ses partisans de ne pas vouloir renforcer davantage un potentiel présidentiable ». Ce qui est constant, c’est que, nonobstant le fait qu’il a toujours déclaré que c’est Khalifa Sall son candidat à l’élection présidentielle de 2024, Barthélemy Dias –

qui a beaucoup gagné en maturité et en popularité – a aujourd’hui le profil idéal pour briguer sérieusement les suffrages des Sénégalais. Si l’ancien leader des jeunesses socialistes venait à diriger l’Assemblée nationale, en plus de sa casquette de maire de la ville de Dakar, il serait de facto le candidat le plus dangereux pour le régime en place en 2024. Un proche de Barthélemy Dias n’y est pas allé par quatre chemins. Pour lui, ce qui se passe au sein de YAW, avec ce défaut de consensus, « n’est ni plus ni moins qu’un acte de trahison » envers son mentor qui, selon lui, « a consenti d’énormes sacrifices » pour ladite entité politique. Pour rappel, l’élection de Barthélémy Dias à la tête de la mairie de Dakar a été un vrai parcours du combattant parce que victime de jalousie au sein de sa propre coalition. Il a été farouchement combattu. N’eut été sa détermination, c’est Soham El Wardini qui allait être choisie à sa place pour croiser le fer avec Abdoulaye Diouf et les autres candidats lors des Locales de janvier 2022.

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