RETARDS DE VOLS, DEFICIT DE COMMUNICATION…Sévère réquisitoire des clients contre Air Sénégal
Le Directeur général de la compagnie nationale Air Sénégal s’est expliqué mardi passé, à la RTS, sur les impairs que connait la compagnie aérienne ces derniers temps. Des explications qui ont eu le méritent de sortir les clients mécontents de leurs silences. Comme l’a fait récemment Alioune Tine, ils ont dénoncé les retards très longs sur les vols, l’absence de communication et de prise en charge, sans oublié la cherté des billets, souvent même plus chers qu’à Air France.
Qu’arrive-t-il à la compagnie nationale Air Sénégal? C’est la question à laquelle, ses clients voudraient bien avoir une réponse. Car depuis quelques semaines ils rencontrent beaucoup de désagréments en voyageant par la compagnie. Une personnalité comme Alioune Tine, a été un des premiers à pousser un coup de gueule contre les impairs notés et devenus presque quotidiens à Air Sénégal. «Air Sénégal doit absolument faire des efforts pour respecter les horaires qu’il fixe. C’est stressant, chaque fois qu’on prend la compagnie nationale avec des retards intolérables et des excuses au bout des lèvres. Prévu pour 15h35 le vol est reporté à 22h40. Informé à l’aéroport», a fustigé le patron du think-tank, AfrikaJom Center, le 26 juillet dernier.
Depuis lors, la situation ne s’est guère améliorée. Ainsi en témoignent les réactions de clients mécontents sur les réseaux sociaux, suite à la sortie du Directeur général de Air Sénégal, s’expliquant et s’excusant sur ces désagréments causés aux clients. «C’est la communication et la prise en charge qui posent problèmes. En fin de mission à Douala et devant rentrer au Sénégal, à l’aéroport on m’a dit que le vol est reporté de 3 jours. Sans aucune prise en charge. J’ai été obligé de payer deux nuitées de plus à l’hôtel de ma propre poche en attendant le vol», fustige un autre passager. «J’étais ce lundi pour un vol initialement prévu à 16h10 mn et qui s’est finalement fait à 00h45. Et le comble, c’est qu’il n’y a ni explications fournies, encore moins un responsable à qui s’adresser. Il ne s’agit pas de longues attentes seulement, mais d’un minimum d’égard pour les passagers», assène un autre client. Un voyageur qui devait quitté Marseille pour Dakar le 1er août dernier, de renchérir : «Air Sénégal est une compagnie qui ne tiendra pas la route. On parle de Covid, alors que nous qui devions prendre le vol du 1er août de Marseille pour Dakar, qui a été annulé. Pour explication, on nous avait dit qu’il y avait grève à l’aéroport. Vraiment, je suis très déçu par notre compagnie nationale et Corsair nous manque». Et il n’est pas le plus déçu. «Moi j’ai décidé de ne plus la prendre, car j’ai subi à plusieurs reprises ces retards de vols sans aucune information de leur part. Nous sommes pour notre compagnie nationale, mais les dirigeants de la compagnie ne respectent pas les clients», regrette-t-il.
En écho, un autre client déplore les difficultés à se faire rembourser. «Le problème est que Air Sénégal est incompétent, en tout cas le service clientèle. J’ai une fois acheté un billet et le vol a été annulé. Il a fallu que j’appelle 2 jours avant pour le savoir. Je leur ai dit que je veux être remboursé, selon les directives européennes. Et la ça traine. Il a fallu que je passe par UFC pour être remboursé. Si on veut concurrencer les grandes compagnies, il faut mettre le nécessaire, au moins avoir un service qui communique et qui répond au téléphone. Personnellement Air Sénégal, c’est fini ! En plus, il n’est pas moins cher que les autres compagnies aériennes».
«La grosse erreur d’Air Sénégal est de s’aligner sur les prix d’Air France»
Parlant de Corsair, beaucoup de clients pensent que Air Sénégal devraient s’inspirer un peu de sa politique de prix et cesser de copier Air France. «Air Sénégal doit s’aligner sur les prix de Corsair qui vendait des billets pas chers et qui avait réussi en seulement quelques mois à concurrencer Air France jusqu’à lui prendre des clients», suggère ce Modou-Modou. En tout cas, pour cet autre internaute immigré au pays de Joe Biden, «la grosse erreur d’Air Sénégal est de s’aligner sur les prix d’Air France en vendant des billets excessivement chers, souvent même plus chers que Air France. Ce qui est incompréhensible et suicidaire». Poursuivant, il conseille ceci: «Pour une compagnie qui veut desservir les États-Unis, il est temps de comprendre que l’ambition doit s’accompagner d’une organisa aux normes internationales. Ne visez pas le marché américain si vous n’êtes pas prêts, vous risquez gros tant en termes financiers qu’en réputation. Ce marché est impitoyable et ne tolère pas les amateurs», poursuit-il, non sans ajouter en conclusion que «Air Sénégal doit d’abord reconnaitre ses possibilités et ses capacités financières et matériels et savoir qu’elle est une petite compagnie, plutôt que de chercher à jouer dans la cour des grands». Ces propos sont appuyés par un autre internaute. «Arrêtons de nous leurrer. Une compagnie en phase d’évolution, on ne peut pas se lever un beau jour et vouloir desservir le monde sans en avoir les moyens. Revenons sur terre et étudions bien les capacités de cette compagnie avant de décider de l’extension des lignes.
Le Directeur général évoque le Contexte du Covid et l’indisponibilité d’un des avions
Sur la RTS, mardi dernier, le directeur général d’Air Sénégal s’est expliqué sur les perturbations que traverse la compagnie ces derniers jours. Promettant d’abord que les perturbations allaient cesser à partir du mardi 3 août, Ibrahima Kane expliquait entre autres : «Nous sommes dans un contexte de Covid, ce qui donne des contraintes très fortes au niveau de nos équipages. Certains membres de nos personnels ont été empêchés. On a même eu des cas où un avion n’a pas pu décoller d’un aéroport étranger, parce que l’équipage a été testé positif». M. Kane soutient aussi que dimanche dernier, un des appareils était en entretien après avoir heurté un oiseau. Toutefois, le patron de la compagnie nationale comprend la colère des passagers. «Bien sûr, ils ne sont pas contents et ils ont le droit de ne pas être contents», consent-il. Pas sûr que cela apaise la colère de ses passagers qui se sont déchainés sur la compagnie nationale après sa sortie.