CHANGEMENT DE STATUT DE L’UCG : Madani Sy déplore la démarche solitaire de l’Etat
Le Secrétaire général du Syndicat national du nettoiement, Madani Sy, regrette l’absence de concertation préalable avant le passage de l’UCG à la Sénégalaise de gestion des déchets, décidé par le gouvernement.
Le Syndicat national du nettoiement n’apprécie guère la démarche solitaire de l’Etat dans sa réforme entreprise pour une meilleure prise en charge du secteur. Le gouvernement, par le biais de son ministre de l’Urbanisme, de l’Hygiène publique et du Logement a annoncé, la mise en place d’une nouvelle société devant remplacer l’Unité de coordination et de gestion des déchets (UCG). La Sénégalaise de la gestion des déchets devrait donc a priori, mieux prendre en charge le ramassage des ordures.
Si en amont les travailleurs du secteur saluent cette initiative, ils s’insurgent tout au moins de la démarche solitaire de l’Etat qui ne les a pas associés sur tout le long du processus de mutation. ‘’Tout ce qui se fait sans toi et contre toi. Nous avons appris par voix de presse, hier (Mercredi, NDLR) qu’il y aura un changement de statut pour l’UCG avec l’arrivée d’une nouvelle société dénommée : La Sénégalaise de la gestion des déchets pour mieux prendre en charge la gestion des ordures sur le plan national. C’est une très bonne chose’’, a d’emblée déclaré le Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du nettoiement. Madani Sy déplore ainsi leur non implication. ‘’Pour le moment, nous n’avons pas été impliqués ni en amont, ni en aval’’, fustige-t-il. Avant de poser des préalables relatifs à la préservation du capital humain et des acquis.
D’après le syndicaliste, la majorité des travailleurs de l’UCG ont un statut avec des contrats à durée indéterminée (CDI). ‘’Nous avons une Convention collective qui n’a pas été appliquée depuis lors. A chaque fois, on nous sert que l’UGC a un problème de cadre juridique légal. Je pense qu’il est heureux que cette société puisse voir le jour et régler définitivement tous les dysfonctionnements. A chaque fois le budget est épuisé avant terme. Dakar seulement n’est pas le Sénégal’’, rouspète-t-il. Madany Sy reconnait tout de même que des efforts considérables ont été consentis par l’équipe dirigeante de l’UCG. Toutefois, il estime que pour un ‘’Sénégal zéro déchet’’, il faut une vision futuriste de la gestion de l’environnement.
Mamadou SARR