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DIALOGUE POLITIQUE : Désaccord des acteurs sur le quitus fiscal

  Le dialogue politique enclenché depuis mai dernier se poursuit lentement avec de petites avancées. Hier jeudi, le Pôle de l’opposition, celui des non alignés et le groupe de la Majorité ont consacré le blocage sur le quitus fiscal que le pouvoir avait proposé comme exigence pour la création d’un parti politique.    
Si dans d’autre pays pour aspirer à être président de la République, il faut impérativement être en règle avec le fisc, cela ne semble pas être une préoccupation pour la classe politique sénégalaise.   La preuve, hier, l’opposition et même les non alignés ont rejeté la proposition de la Majorité qui réclamait que le quitus fiscal soit inscrit parmi les documents à exiger dans le cadre de la formation d’un parti politique.  

  Pour cette fois, c’est l’opposition et la société civile qui semblent faire la promotion de la délinquance fiscale dans notre pays. Pour eux, cette exigence est une atteinte au principe de libre association, d’autant plus que le quitus fiscal n’est même pas exigé aux candidats à la présidentielle.    Ainsi donc, la rencontre de mardi dernier avait achoppé sur ce point qui a été rappelé hier encore à l’ordre du jour. Face à la résistance des contempteurs de cette idée, la Majorité a lâché du lest. Finalement les parties ont convenu de l’exigence d’une déclaration sur l’honneur.

  Autrement dit, le déclarant doit jurer sur l’honneur qu’il est en règle avec le fisc. Il sera dès lors loisible à l’Administration de s’assurer de la conformité de la déclaration du demandeur.   En achoppant sur ce baromètre fiable du civisme, la classe politique démontre à quel point elle est inconséquente avec elle-même. Il reste alors au Comité du dialogue de s’entendre sur le cas des coalitions qu’il veut réglementer. Seulement à ce niveau également, les parties n’ont pas trouvé un compromis et ont dû renvoyer la question à mardi prochain.   Toutinfo.net (avec l’As)