VOL DE BIJOUX EN OR: Ndèye Marème Ndiaye dérobe 20/millions de bijoux à sa mère
Ndèye Marème Ndiaye et Thierno Gning ont été condamnés à 5 mois de prison ferme en premier instance, tandis que leur acolyte, Serigne Mor Watt a été dispensé de la peine. Non satisfait du verdict, Thierno Gninga interjeté appel. Hier, ils ont comparu devant la Cour d’Appel de Dakar pour répondre du délit «de vol de bijoux en or». Pour rappel, la fille Ndèye Marème Ndiaye avait volé les bijoux de sa maman estimés à 20 millions FCFA. Le parquet général a demandé la confirmation de la peine. Ils seront édifiés sur leur sort le15 avril prochain.
Condamnés en première instance à 5 mois de prison ferme en 2017 et à une amende de 10 millions FCFA à payer à la partie civile pour le délit «vol de bijoux en or», Ndèye Marème Ndiaye,Thierno Gning et Serigne Mor Watt ont interjeté appel pour contester la première sentence. Les faits se sont passés, en février 2017. Agée d’une vingtaine d’années, Ndèye Marème Ndiaye avait subtilisé les bijouxde sa maman, Bineta Gaye, quiréside en Italie. La partie civileavait confié ses bijoux à sa filleainée qui les avait gardés dans un coffre-fort. Après avoir dérobé le coffre et accompagnée de son ami Thierno Gning, Ndèye Marème Ndiaye est allée vendre les bijoux au bijoutier Serigne Mor Watt. Dès qu’elle s’est rendue compte de la disparition du coffre-fort, la fille ainée a saisi la police en portant plainte contre X. L’enquête a permis de mettre la main sur les mis en cause. Face au juge de la Cour d’Appel de Dakar, Ndèye Marème Ndiaye a reconnu les faits qui lui sont reprochés, mais elle prétend que c’est son ami Thierno Gning qui l’a incitée à commettre le larcin.«J’ai fait la connaissance de Thierno Gning via un groupe WhatsApp. C’est ainsi qu’il m’a montré comment on fait pour voler un coffre-fort. Dès que j’ai fait main basse sur les bijoux, nous nous sommes rendus chez le bijoutier Mor Watt où nous avons marchandé avec lui à trois reprises. C’est Gning qui a négocié avec lui à 352 000 francs et 400 000 francs. Pour la troisième opération, le bijoutier nous a mis en rapport avec une autre personne», explique-t-elle. Version balayée d’un revers de la main par Thierno Gning qui indique ne s’être rendu qu’une seule fois.avec Ndèye Marème Ndiayechez le bijoutier. Il soutient que sa petite amie lui avait confié que sa maman lui a offert les bijoux. Après la vente, il a bénéficié d’une commission de 100.000 francs. Poursuivi pour recel, Serigne Mor Watt indique que Marème Ndiaye est venue dans sa boutique en compagnie de Gning. Ce dernier l’a présentée comme sa petite sœur. «Elle m’a vendu des bijoux à deux reprises, mais la troisième fois, je l’ai mise en rapport avec un ami», s’est-il défendu. L’avocat de la partie civile, MeAboubakry Barro estime que les prévenus sont de mauvaise foi, d’autant qu’ils ont varié dans leurs déclarations devant la Cour d’appel. «Ils ont abusé de la faiblesse de la fille», souligne le conseil qui déclare que les bijoux volés sont estimés à 20bmillions FCFA. Emettant un avis contraire, l’avocat de Gning qui a fait appel déclare que la responsabilité première incombe à la fille de la partie civile. «Cette inspiration dont on a voulu nous faire croire ne saurait prospérer. Il n’a pas été rapporté qu’il y avait une deuxième et une troisième opérations. Il ne savait pas, en tout état cause, que les bijoux ont été volés», dit la robe noire avant de demander l’infirmation de la culpabilité de son client. Ce dernier,argue-t-il, acru aider une fille qui voulait vendre ses bijoux. Abondant dans le même sens, Me Diabel Samb, conseil de Mor Watt, affirme que son client a acheté sur la base de la confiance qu’il a eue à l’endroit de Thierno Gning. «Il a agi en bijoutier informel.Rien dans le dossier ne montre qu’il a agi sciemment. Pis, la partie civile n’a pas rapporté la preuve que les bijoux volés sont à 20 millions Fcfa»,dit-il. Selon l’avocat général, aucun élément objectif du dossier ne prouve que Thierno Gning a le pouvoir de pousser Ndèye Marème Ndiaye à commettre le forfait. «On veut ridiculiser une victime, mais une mère de famille ne va jamais enfoncer sa propre fille. Le préjudice me semble juste. Thierno Gning ne pouvait pas ignorer que les bijoux sont des objets volés. Il avait parfaitement connaissance de ce qui se tramait derrière ces bijoux», dit le procureur général qui a requis la confirmation de la peine. Délibéré au 15 avril prochain.
( Bineta DIOUF )