ActualitéJusticeSociété

ACCUSE D’ABUS DE CONFIANCE PORTANT SUR 35,8 MILLIONS: Me Ibrahima Thioub se disculpe et brandit ses preuves

En attendant le remake du procès d’appel suite à une décision de la Cour suprême dans cette affaire d’abus de confiance reprochée à Me Ibrahima Thioub, l’avocat a battu en brèche les accusations de la plaignante, en l’occurrence, Marie Hélène Ngoma avec des preuves à l’appui. Très affecté par ces accusations, la robe noire compte prouver son innocence devant la Cour d’appel.   

La décision de la Cour suprême qui a cassé l’arrêt rendu par la Cour d’appel dans cette affaire d’abus de confiance portant sur 35,8 millions francs CFA qui oppose l’avocat Me Ibrahima Thioub à la plaignante, Marie Hélène Elize Ngoma et relayée dans l’édition de L’As du weekend dernier, a fait réagir la robe noire, accusé à tort, dit-il, d’avoir « dissipé » ou « détourné » cet argent.

Ainsi, en attendant que la Cour d’appel autrement composée désignée par la juridiction suprême connaisse de cette affaire, l’avocat est revenu sur sa responsabilité dans cette affaire, preuves à l’appui, pour balayer en touche les accusations de la plaignante. Au début, l’avocat s’est constitué pour le compte de Auguste Ngoma, frère Marie Hélène Ngoma pour le recouvrement de sa part d’héritage. C’est ainsi que l’avocat a hérité du dossier le 31 mars 2013 à la suite d’une procédure en assignation et d’expulsion contre son client en 2011.

Après quelques mois de procédure, Me Thioub a obtenu gain de cause et réussi à recouvrer la part de l’héritage de son client estimée à 35,841 millions francs CFA. Comme convenu, la robe noire a déduit de ce montant ses honoraires estimés à 6,884 millions francs CFA, calculés sur la base du barème de référence des avocats. Il restait ainsi à l’héritage de son client la somme de 28,957 millions.

Le propriétaire de cet argent, en l’occurrence Auguste Ngoma, a décidé de confier une partie de l’argent à son avocat devant témoin. Ce, pour prendre en charge ses frais de locations, en plus d’un retrait mensuel de 150.000 francs pour couvrir ses dépenses personnelles. Des sorties d’argent qui ont fait l’objet d’une traçabilité à travers des factures versées dans le dossier. Cependant, Marie Hélène Ngoma s’était opposée contre la gestion de l’argent recouvrée par l’avocat et a obtenu en 2014, une ordonnance qui la désigne séquestre au motif que son frère ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales. Ce, en dépit d’une expertise psychiatrique survenue après l’ordonnance du juge. La dame avait, dans la foulée, porté plainte contre l’avocat de son frangin. C’est son frère lui-même, à en croire, l’avocat qui a attaqué cette ordonnance devant la Cour d’appel. Seulement, le juge d’appel a tranché en faveur de la dame, avant que le pourvoi formé contre l’ordonnance du séquestre ne soit rejeté par la Cour suprême le 1er juillet 2015.

La messe était dite et Me Ibrahima Thioub qui attendait un jugement définitif a donc décidé de remettre l’argent au séquestre, en l’occurrence, Marie Hélène Ngoma. Cette dernière sera ainsi convoquée par l’avocat pour faire les comptes. Selon des factures mises à notre disposition, par l’avocat, un montant de 12,984 millions a transité entre les mains du séquestre et son défunt client.

Il s’agit entre autres des frais de location d’un montant total de 900 mille francs, de 1,091 million en guise de remboursement au séquestre pour des frais médicaux et de pharmacie. Des frais d’hospitalisation de 1,7 million pour le compte de Auguste Ngoma. En plus de deux retraits successifs attestés par des factures rédigées par le séquestre de 4,855 et de 3, 470 millions en 2013 et 2014. Toutes ces dépenses ont été matérialisées par des factures écrites à la main par Marie Hélène Ngoma hormis les factures de location retirées et signées par le défunt. Ce qui reste un montant de 15,972 millions. Et ce montant a été également retiré par tranche avec des écrits et des décharges de Marie Hélène Ngoma.

 Du 17 septembre 2015 au 25 mars 2016, elle a effectué six retraits de différents montants dont le cumul est de 16,559 millions francs, soit un surplus de 586.357 francs. Toutefois, en dépit de cette tentative de diabolisation l’avocat dit respecter la décision de la Cour suprême et attend de comparaitre devant la Cour d’appel pour prouver son innocence.

Moussa CISS )