RACKET ORGANISE DANS LA GENDARMERIE: EXISTENCE DE CAISSES ILLICITES DANS LES BRIGADES, le haut Commandant Cheikh Séne brandit le bâton
La note de service du général Moussa Fall, commandant de la Gendarmerie territoriale faisant état de l’existence de caisses illicites dans les brigades sonne comme un coup de massue au sein de l’opinion. En visite hier au stand de la gendarmerie de la FIDAK, le haut commandant de la Gendarmerie, le général Cheikh Sène a confirmé cette pratique avant de menacer desanctions ses auteurs.
«Il m’a été donné de constaterque dans les brigades de la gen-darmerie territoriale, descaisses sont ouvertes au nom del’unité sans aucun fondementlégal», avait révélé, à la stupé-faction générale, le comman-dant de la gendarmerieterritoriale le général Moussa Fall qui explique que la caissejournalière du commandant dela brigade est «tenue à hauteurde 10.000 FCFA et plus selon l’importance du réseau routier et des services effectués». Comme un véritable coup de massue, cette gravissime révélation risque d’entamer la crédibilité de la gendarmerie, pourtant, réputée pour sa probité. Pour limiter les dégâts, le haut commandant de la Gendarmerie est monté au créneau et a menacé de ses foudres les auteurs de ce racket organisé. En visite hier au stand de la Gendarmerie à la FIDAK, le général Cheikh Sène abrandi le bâton après s’être ému de cette situation. «L’action de la gendarmerie s’adosse sur un respect rigoureux des lois et règlements, et aussi de l’orthodoxie militaire», recadre d’emblée le directeur de la justice militaire. Refusant de porter des œillères, il déclare : «c’est vrai qu’il a été décelé au sein de trois brigades de gendarmerie(…) des indices graves indiquant l’existence de pratiques illicites». Pour le général Cheikh Sène, «ces actes constituent des fautes graves inacceptables qui seront circonstanciés et sévèrement sanctionnés». Toutefois, il tient à préciser que ces pratiques sont le fait de personnes isolées. «La corruption n’est ni organisée ni généralisée au sein de la gendarmerie nationale. La gendarmerie nationale est l’une des administrations publiques qui sanctionnent le plus ces formes de déviances et qui sanctionnent très sévèrement», affirme le boss des pandores qui tient à redorer le blason de la maré chaussée. «Le Haut Commandement produit régulièrement des missions d’inspection au niveau national pour déceler toutes ces formes de fautes graves contraires à l’éthique, et qui sont de nature à ternir l’image et le renom de l’institution pour sanctionner leurs auteurs», dit le directeur de la justice militaire.
CRÉATION DE PELOTONS DES SURVEILLANCE ROUTIÈRE
Pour prévenir tout racket et autres pratiques de corruption, renseigne le général Cheikh Sène, des mesures importantes ont été prises par le Commandement. Il s’agit, entre autres, de la création de pelotons de surveillances routière qui sont mis à la disposition de l’inspecteur interne de la gendarmerie, d’une meilleure optimisation du temps de présence des gendarmes sur les axes routiers. En plus de cela, il y a un projet d’élaboration de dématérialisation du processus de collecte des amendes forfaitaires. «C’est dans ce contexte de mesures à prendre qu’il faut placer la note du Commandant de la gendarmerie territoriale», argue le numéro un des pandores.
UNE CORRESPONDANCE QUI DEVAIT RESTÉE INTERNE
Le général Cheikh Sène estimeque la fameuse note est une correspondance militaire que le chef a adressée à ses subordonnés à tous les niveaux pour leur rappeler les obligations et la déontologie que requiert l’exercice de leurs responsabilités. C’est pourquoi, il se désole que la note se soit retrouvée dansl’espace public. «Car, c’était une note à destination interne», indique le Haut Commandant de la Gendarmerie.
( Mamadou Mbakhé NDIAYE )