Longue détention : Des détenus de la prison de Ziguinchor entament une grève de la faim
Un mouvement d’humeur a secoué ce lundi 17 février la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Ziguinchor, sud du Sénégal. Un groupe de 25 détenus a décidé d’entamer une grève de la faim pour protester contre leur longue détention sans jugement. Ces prévenus dénoncent le retard dans leurs procédures judiciaires et exigent d’être fixés sur leur sort.
D’après, Matar Sané, se présentant comme le frère du détenu Jean-Christophe Sambou, son frère et quatorze (14) autres prévenus ont été arrêtés en avril 2022 lors des opérations de ratissage dans le département de Bignona. Lesquelles étaient particulièrement menées dans les localités de Sindian, Séléty et dans la commune de Bignona. « Les uns ont été arrêtés dans leurs domiciles tandis que les autres en cours de route. Par la suite onze (11) d’entre eux ont été évacués sur Dakar le 13 août de la même année, dans les prisons de Rebeuss, Cap Manuel et Camp Pénal. Ils ont passé deux (2) ans et dix huit (18) jours dans ces prisons sans la possibilité de recevoir la visite de leurs proches parce que leurs dossiers étaient à Ziguinchor », nous a-t-il confié au bout du fil.
Les noms des détenus incluent Jean-Christophe Sambou, Adama Bamba Mané, Lamine Barry, Lamine Diethiou, Dembo Tamba, Kadialy Tamba, Lamine Diané, Babacar Doukouré, Amadou Sagna, Thierno Diallo et Malick Sané. Selon les autorités, ces individus seraient liés au mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
» Ce n’est qu’au 31 août 2024, qu’ils ont été ramenés à la prison de Ziguinchor. Depuis, ils sont sous mandat de dépôt jusqu’à l’heure où je vous parle. Deux ont été libérés deux (2) autres ont étaient entendus et le reste attend toujours d’être entendu par un juge », a confié notre source.
Entre temps, rapporte la même source, « ils leur avaient demandé de rédiger des demandes de libertés provisoires. C’est ce qu’ils ont fait, mais jusqu’à présent rien ».
Face à cette longue attente et à l’absence de solutions concrètes, les détenus ont décidé de passer à l’action. Le lundi 17 février, ils ont entamé une grève de la faim, soutenus par d’autres prisonniers qui partagent la même situation. Le nombre de grévistes a ainsi atteint 25. Ces détenus exigent de toute urgence d’être jugés et d’être fixés sur leur avenir judiciaire.