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LA CHRONIQUE DE MLD: Le Pds,les audios de la polémique et l’incertitude…Par Mamadou Lamine DIATTA

Au Sénégal, c’est comme si nous tenons mordicus à ne jamais faire les choses comme les autres. L’orthodoxie en politique et dans la vie sociale, on connaît mais on s’en balance !
Comment comprendre ces bizarreries d’une campagne électorale insipide qui bat son plein cahin-caha au moment où aucun Sénégalais n’est sûr de voter le 24 mars 2024 ?
Dans ce pays, tout est fait à dessein pour brouiller le logiciel mental de l’électeur lambda d’autant que les acteurs les plus décisifs (le pouvoir en premier lieu) ne jouent pas franc jeu et excellent plutôt dans les manœuvres, le dilatoire et les chausse –trappes érigés en mode d’action.
Tout le monde sait que le Pds et son candidat fantôme Karim Wade ont été recalés du processus électoral au même titre que des profils comme Aminata Touré,Abdoul Mbaye, Hadjibou Soumaré, Alioune Sarr, Bougane Guèye , Decroix, Gadio Dany…Mais Wade- fils et son clan ont réussi le tour de force d’exister pour devenir l’Alpha et l’Omega de l’actualité nationale aidés en cela par une partie de l’APR-Benno très proche du cercle présidentiel. C’est cela la triste réalité. Le hic c’est que le pays est actuellement otage de leurs desiderata et suspendu à la décision finale d’une cour suprême attendue comme une délivrance pour d’aucuns et une malédiction pour d’autres…
Meme légalement recalés,les manœuvriers du Pds occupent la Une de la presse et font feu de tout bois avec ce fameux recours visant tout simplement l’arrêt du processus électoral en cours mais aussi la dissolution du Conseil constitutionnel.
De qui se moque Karim Wade et ses sbires?
Qui les adoube au point qu’ils veuillent empêcher 18 millions de Sénégalais d’accomplir leur devoir civique?
Quel intérêt pour un pouvoir-adepte du clair- obscur ?
Pourquoi tenter de fragiliser vaille que vaille 7 hauts magistrats pourtant garants par excellence de la sincérité et de la légalité d’un processus lourd de tous les dangers ?
Qu’est-ce qui explique le fait que ce qui reste du PDS mette autant d’énergie pour bloquer le processus ?
Autant d’interrogations qui turlupinent tous les croisés qui tiennent à la sauvegarde de l’image de vitrine démocratique qui colle jusque-là au Sénégal.
Cette culture d’inquisition est à déplorer vivement car aucune preuve tangible n’est brandie contre les magistrats de la haute juridiction surtout qu’à l’ère de l’intelligence artificielle (IA) des audios auraient du mal à faire office de preuve.
Les valses- hésitations du Président en exercice et les menées subversives de Karim Wade et ses troupes sont de nature à vicier une atmosphère déjà irrespirable au regard de la crise économique ambiante en cette délicate période de Ramadan, mois de pénitence et de repentance.
Dans les rangs du pouvoir, le soutien présidentiel au candidat Amadou Ba apporté du bout des lèvres n’arrange nullement la situation confuse et délétère en cours. Apparemment, les profondes plaies de la franche collaboration restent béantes.
L’avantage pour Le désormais ancien Premier ministre, c’est qu’on a fini de le martyriser pour en faire fatalement un Martyr.
De ce point de vue, Amadou Ba fait bien d’occuper la place délicate de la victime, avalant des couleuvres, faisant le dos rond pour en tirer prochainement des dividendes politiques
C’est un peu le même cas de figure avec Bassirou Diomaye Faye un autre candidat jusque-là privé de contact avec ses militants et sympathisants malgré les vagues promesses d’une loi d’amnistie en phase délicate de promulgation.
Cette posture de victime leur apportera sûrement quelque chose.
En politique, ça marche souvent.
Le Président Macky Sall lui-même avait bénéficié d’une telle posture pour dribbler tout le monde et battre Me Wade en 2012.
Dieu seul sait qui va gagner le 24 mars 2024.
L’essentiel reste la stabilité de ce Sénégal qui nous mobilise au quotidien.