« Le régime de Macky Sall a tenu à confirmer le recul démocratique du Sénégal par le contrôle et la sélection organisée des compétiteurs » (Abdoul Mbaye)
Abdoul Mbaye, leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), exprime son opposition ferme au système de parrainage en vigueur au Sénégal, qu’il considère comme un fléau destructeur de la démocratie.
« Rappelons avoir dit avant la modification de notre Constitution qui instaurait le parrainage comme « la signature d’un électeur », que ce système ne pourrait être mis en œuvre puisqu’il est impossible au Conseil Constitutionnel de contrôler des millions de signature d’électeurs en quelques jours. Ce système de parrainage impossible à appliquer a été néanmoins voté par une Assemblée qui se contente de suivre les ordres de l’exécutif y compris lorsqu’ils sont fantaisistes et inapplicables », déclare Abdoul Mbaye.
« La Cour de Justice de la CEDEAO a ensuite déclaré illégal le système de parrainage inventé par le régime de Macky Sall. Ce dernier l’a malgré tout maintenu confirmant ainsi que le Sénégal avait cessé d’être un état de droit. Ne pouvant vérifier les signatures des parrains, le Conseil constitutionnel vérifie des fichiers Excel avec une application défectueuse et sans doute trafiquée, mais opérée par qui ? Car si c’est le ministère de l’intérieur qui est à la manœuvre, ce ne sont plus les « 7 Sages » qui décident de la qualité de candidat à l’élection présidentielle du Sénégal, mais plutôt des agents de l’Exécutif aux ordres de ce dernier », dénonce M. Mbaye.
Pour lui, le système de parrainage a détruit la démocratie sénégalaise. « L’opposition avait prévenu de ce désastre avant son adoption. La Justice indépendante de la CEDEAO en a exigé la suppression. Le régime de Macky Sall a tenu à confirmer le recul démocratique du Sénégal par le contrôle et la sélection organisée des compétiteurs à l’élection présidentielle. Cet échec patent du parrainage à la sauce sénégalaise après tous les avertissements donnés est une véritable honte pour notre pays », ajoute Abdoul Mbaye.