Plus de trois cent dépôts illégaux de médicaments recensés à Touba (pharmaciens)
Plus de trois cent dépôts illégaux de médicaments ont été recensés dans la ville de Touba, a-t-on appris lundi du secrétaire général du regroupement des pharmaciens de la région de Diourbel, Docteur Adiouma Diouf.
»Depuis deux ans, nous avons recensés, après un travail de terrain, plus de 300 dépôts illégaux ou boutiques de médicaments à Touba. Ces dépôts se trouvent essentiellement devant les structures sanitaires de la ville notamment au vu et au su de tout le monde », a-t-il déploré, soulignant que la ville compte actuellement 47 pharmacies légalement constituées.
Docteur Adiouma Diouf s’exprimait en marge de l’atelier régional de partage sur les missions de l’agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) en présence du directeur régional de la santé.
Il a souligné l’urgence de procéder à la fermeture de tous ces dépôts de médicaments, dénonçant »une activité illégale, illicite et très dangereuse pour la santé des populations ».
Selon lui, la recrudescence des maladies chroniques à Touba comme l’hypertension artérielle, le diabète et l’insuffisance rénale sont dues en grande partie à l’utilisation de ces médicaments des dépôts clandestins.
Le pharmacien dit être optimiste avec les réformes et le travail de l’ARP pour veiller sur la qualité des médicaments.
»La population de Touba mérite d’avoir des médicaments de qualité à l’instar des autres villes du pays. Les pharmaciens de la région de Diourbel sont prêts à accompagner les autorités compétentes pour mettre un terme à l’installation illégale de pharmacies et de dépôts de médicaments », a dit le secrétaire général du regroupement des pharmaciens.
Le chef de service du contrôle biologique, biotechnologique et de la libération des lots à l’ARP a rappelé que le gouvernement du Sénégal travaille à mettre un terme à l’installation illégale des dépôts de médicaments.
Pour le professeur Assane Dieng, cette lutte va passer par le développement de l’industrie pharmaceutique pour permettre au Sénégal d’avoir une souveraineté dans ce domaine.
Il a rappelé que les auteurs de trafic de médicaments ou de l’exercice illégal de pharmacie sont passibles de sanctions conformément aux lois et règlements en vigueur.