Femme tuée à Mbour : Son petit ami « meurtrier » déféré au parquet
C’est une famille écœurée et déboussolée qui a l’impression que le ciel s’est abattu sur sa tête depuis mercredi dernier au quartier Espagne de Mbour. Durant toute la nuit de mercredi, en effet, elle a recherché désespérément une de ses membres en l’occurrence la nommée Ndèye Sophie Thior portée disparue.
Pourtant, apprend-t-on, la victime, une gérante d’un point multi-services faisant notamment du transfert d’argent, était bien rentrée chez elle après avoir fermé sa boutique le soir. Mais, aux environs de 00 heures, à la suite d’un appel téléphonique de son amant qui lui fixait un rendez-vous, elle avait rejoint ce dernier juste devant la porte de son domicile.
L’endroit était désert à cette heure de la nuit. Hélas, en acceptant de rencontrer son amant, Ndèye Sophie Thior ne se doutait pas en effet qu’elle avait rendez-vous avec la mort car son petit ami allait l’étrangler et l’étouffer suite à une dispute. Restée sans nouvelle de la dame, la famille se lance à la recherche de Ndèye Sophie qui est demeurée introuvable durant toute la nuit. Ce n’est que le lendemain aux premières heures de la matinée qu’un jeune homme qui faisait du sport sur le terrain de l’école élémentaire du quartier a découvert le corps sans vie et ensanglanté d’une dame. Sans coup férir, il alerte le commissariat de police du quartier Diamaguène.
Immédiatement, les éléments du capitaine Moussa Faye se déploient sur les lieux et alertent à leur tour les sapeurs-pompiers. En compagnie des soldats du feu, les constats d’usage sont faits, ils révèlent de « graves blessures » sur le corps de la défunte. L’enquête ouverte mène aussitôt vers l’amant, qui nie toute implication dans ce meurtre, alléguant même ne pas connaître la défunte. Mais le suspect sera perdu par la découverte du téléphone portable et des habits ensanglantés de la victime dans sa chambre.
Face à ce faisceau d’indices compromettants, Seck soutient qu’il n’a pas parlé à la victime depuis le 22 septembre dernier. Une version démentie par l’exploitation du téléphone qui a dévoilé qu’il a échangé entre 18 heures et 00h30 avec sa petite amie le jour de sa mort.
En fait, des sources proches de l’enquête affirment que le présumé meurtrier aurait proposé d’entretenir un rapport sexuel avec la victime qui aurait décliné l’offre. Une vive altercation avait alors éclaté entre les deux amoureux. Furieux, l’homme aurait asséné à sa copine de violents coups avant de l’étrangler mortellement. Après avoir récupéré le téléphone portable de sa victime, il a transporté le corps de Ndèye Sophie Thior pour le jeter dans les buissons, derrière l’école du quartier Espagne. Il ressort de l’enquête que le présumé meurtrier du nom de Moustapha Seck, plombier de son état, entretenait une relation amoureuse avec sa victime et partageait le même dahira du fait qu’ils ont voyagé ensemble lors du dernier Gamou pour se rendre à Tivaouane.
Selon le mis en cause, ils se seraient entretenus au téléphone de 20h à 00h à propos d’une histoire d’une grossesse de neuf semaines constatée par la gynécologue. C’est ainsi, ajoute-t-il qu’il a invité sa copine à sortir se promener un peu loin de la maison pour discuter davantage de cette grossesse. Et c’est à hauteur de l’école élémentaire du quartier Espagne que la dispute a éclaté entre eux. Les choses s’envenimant, Moustapha Seck roue de coups la jeune femme avant de l’étrangler mortellement puis de la jeter dans le sous bois où son corps a été découvert le lendemain. Il récupère le téléphone portable de la bonne dame avant de se retirer des lieux à bord de sa moto Jakarta.
Forts de toutes ces indices, les enquêteurs ont placé le présumé meurtrier de Ndèye Sophie Thior en garde-à-vue avant de le déférer depuis hier lundi au parquet du tribunal de grande instance de Mbour. En attendant, ce crime crapuleux est sur toutes les lèvres au quartier Espagne pour ne pas dire dans toute la commune de Mbour.
Le Témoin