Corruption : Le Sénégal mauvais élève selon le Pr Abdou Aziz Dabakh Kébé
Abdou Aziz Dabakh Kébé, professeur agrégé de droit public, invité d’Objection sur sud Fm, a indiqué la direction à prendre pour le nouveau Gouvernement annoncé, d’ici quelques heures, mettant l’accent au passage sur les déterminants sociaux et économiques.
Le directeur du Centre d’études et de recherches en ingénierie juridique et financière indexe les trois axes pour le nouveau gouvernement de Amadou Bâ reconduit à mettre en branle : transformation souterraine de l’économie, le capital humain, la bonne gouvernance. Il faudra renforcer ce qui a été commencé. On a eu des taux de croissance très intéressants. Jusqu’en 2019. Le taux a baissé en 2020, il était 1.4, mais sous la trajectoire 2014-2018, on un taux de 6%.
« On doit continuer à renforcer ces politiques en matière de transformation souterraine de l’économie, il faudra aussi continuer les politiques sociales, ‘Bourses de sécurité sociale, Cmu etc. Mais en dernier lieu, avance t-il, la Gouvernance », a indiqué l’agrégé de Droit public.
Dans certains pays, comme au Bénin, explique le Président de l’Association sénégalaise de droit constitutionnel, « la gouvernance est le premier axe. Ici, on a la transformation de l’économie, le capital humain et la gouvernance. .La gouvernance est importante, faire de telle sorte qu’on puisse avoir un système juridictionnel qui sanctionne véritablement les fautes de gestion et qui permet de rendre transparente la gestion ».
A en croire Abdou Aziz Dabakh Kébé, « le Sénégal est mal classé. Tous les Etats de la Cedeao à l’exception du Cap-Vert sont dans la zone rouge en matière de corruption; Zone rouge sont les Etats qui n’ont pas la moyenne, qui n’ont pas 50 points, le Sénégal est dans la zone rouge en matière de transparence, en matière de corruption si on se réfère à l’ IPC (Indice de perception de la corruption) ».