Migrants syrien au Liban: le chef du Hezbollah souhaite une «stratégie nationale»
Lors d’une cérémonie religieuse retransmise lundi 2 octobre, Hassan Nasrallah, a appelé à la mise en place d’une commission nationale englobant tous les groupes parlementaires. Il a dit constater une « unanimité » autour de cette question entre toutes les forces politiques, par ailleurs profondément divisées sur d’autres dossiers.
Reprenant les mises en garde du chef de l’armée et de nombreux responsables politiques, Hassan Nasrallah a estimé que la présence de réfugiés syriens au Liban constituait une « menace existentielle » pour le pays.
« Péril »
Le « péril » est si grand que l’élaboration d’un plan national devient une urgence, a martelé le chef du Hezbollah, qui a regretté l’absence de « statistiques sérieuses sur le nombre de réfugiés », estimés par les autorités à plus de deux millions de personnes.
Pour le leader chiite, les sévères sanctions économiques imposées à la Syrie par les États-Unis à travers la Loi appelée « César » sont responsables du nouvel afflux de déplacés syriens.
Les autorités libanaises estiment qu’entre 15 000 et 20 000 Syriens entrent clandestinement au Liban tous les mois pour s’y installer ou tenter la traversée illégale vers Chypre par la mer.
Embarcations « sûres »
Pour Hassan Nasrallah, Beyrouth ne devrait pas s’opposer, mais au contraire faciliter le départ pour l’Europe des candidats à l’émigration, en leur fournissant des embarcations « sûres » pour traverser sans danger les 220 km séparant le Liban de Chypre. Selon le chef du Hezbollah, cette pression contraindra les pays européens à écouter les doléances du Liban qui demande une aide internationale pour organiser le retour des réfugiés chez eux.