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Aïssata Tall Sall qualifie l’acte de Juan Branco de « lâcheté »

Le gouvernement s’est exprimé sur l’affaire Juan Branco lors de la conférence de presse de ce jeudi 3 août. L’avocat français est présent sur le territoire sénégalais depuis dimanche dernier alors que la justice sénégalaise avait lancé un mandat d’arrêt international à son encontre. Branco est entré au Sénégal en passant par la frontière gambienne. Un acte que le gouvernement qualifie de « lâcheté ».

« Juan Branco a fait un double acte de lâcheté. Moi si je sais que dans un pays un mandat quelconque m’attend. Qu’il soit mandat d’amener, mandat de dépôt, qu’il soit mandat d’arrêt et que je décide d’y aller. Je décide d’affronter le mandat. Mais comment il est venu ? Le simple fait de retracer la voie par laquelle il est entré déjà prouve à suffisance l’acte de lâcheté », a lancé Aïssata Tall Sall face à la presse.

Qui ajoute : « Passé par la Gambie, pourtant ce n’est pas la première fois qu’il vient au Sénégal. Il sait bien qu’il y a un aéroport international, il sait très bien qu’il y a des vols directs. Comment il est passé de Gambie au Sénégal ? Certainement de la manière la plus clandestine. Qui ne nous dit pas qu’il ne s’est pas déguisé pour quelqu’un qui prêche le courage, et même la témérité. Je pense qu’il y avait la meilleure posture que celle-là (…) Je considère pour ce qu’il est en train de nous vendre, il aurait pu se comporter autrement ».

Abdou Karim Fofana estime que Juan Branco ne mérite pas d’être évoqué dans une conférence de presse du gouvernement du Sénégal.

Pour le ministre Porte-parole du gouvernement, « c’est un homme qui ne s’assume pas. Si vous avez le courage de défier un État de défier une nation, vous devez faire face et en subir les conséquences ».

« Le Sénégal n’est pas la caisse de résonance d’un avocat qui est en mal de reconnaissance dans son pays qui a peut-être des frustrations au niveau de son pays », a ajouté Abdou Karim Fofana.

Toutefois, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur renseigne que les autorités sénégalaises ont abordé la question avec leurs homologues gambiens.

« Nous avons attiré l’attention des autorités gambiennes puisqu’avant que les chefs d’Etat ne se réunissent, il y a eu une session ministérielle que j’ai co-présidée avec mon homologue de Gambie », a indiqué Aïssata Tall Sall.