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Polynésie : la victoire indépendantiste complique la stratégie de Paris dans l’Indo-Pacifique

L’archipel du Pacifique a basculé, dimanche, alors que les discussions sur le statut de la Nouvelle-Calédonie reprennent difficilement.La victoire des « bleus » du parti indépendantiste d’Oscar Temaru au second tour des élections territoriales de la Polynésie française, dimanche 30 avril – lundi 1er mai en métropole –, avec 44,29 % des voix, selon les résultats provisoires publiés par le Haut-Commissariat, n’est pas de nature à réjouir Paris, qui vante sa stratégie de « puissance stabilisatrice » en Indo-Pacifique. L’archipel du Pacifique bascule, au moment où, en raison des positions dures du camp indépendantiste, les discussions sur le statut de la Nouvelle-Calédonie reprennent difficilement.

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Les deux territoires, aux nombreux liens, se rejoignent. « Après les élections, l’ONU demandera à la France d’ouvrir des discussions sur la décolonisation », assurait ainsi le 26 avril sur la chaîne Polynésie la 1ère, Antony Géros, vice-président du Tavini, qui en incarne la ligne radicale. L’axe de l’Indo-Pacifique ? « Cela me rappelle l’époque des essais nucléaires. Est-ce la raison d’Etat ? Est-ce l’intérêt de la France en Polynésie ? » interrogeait Moetai Brotherson, le candidat tête de liste, par ailleurs député à l’Assemblée nationale où il préside la délégation aux outre-mer, le 23 avril, sur TNTV. « On veut être partie prenante, tant qu’on est dans des liens français », indiquait-il. L’indépendance dépendra d’un vote des Polynésiens, selon lui : « Ce qui est inconnu pour nous, c’est le quotidien de 193 pays. L’indépendance c’est le standard, pas l’exception.