À Mayotte, contre la violence qui monte, les lycéens protégés par des barbelés
La jeunesse de Mayotte est en proie à de nombreux actes de violence, notamment au sein des établissements scolaires avec des intrusions brutales. La dernière en date a eu lieu à la cité du Nord, un lycée déjà endeuillé il y a deux ans par la mort de Miki, 17 ans, assassiné devant l’établissement.Il a eu une vie chaotique. Julien, 23 ans, a été élevé à Mayotte par sa mère, puis sa grand-mère, et enfin un oncle à La Réunion. Mais là-bas, il s’est fait renvoyer de plusieurs collèges. De retour à Mayotte, il s’est ancré dans cette vie violente jusqu’à mobiliser d’autres jeunes. On le surnomme « Amigo » à Dzoumogné, commune déshéritée du nord de l’île où il est le « chef » d’une petite bande. Le 4 avril dernier, il a commandité l’attaque du lycée de Mtsangadoua, un établissement de 2 000 élèves (qui a 24 classes de seconde) avec vue sur le lagon.